Coupé par les Nets juste avant la suspension de la saison, Kenny Atkinson est à la recherche d’un poste pour la saison prochaine, et il a rencontré les Rockets. On évoque aussi son nom à Oklahoma City où son profil collerait avec un effectif jeune et rempli de joueurs à modeler. C’est sa spécialité : optimiser le potentiel d’un joueur.
Et on pense évidemment à Timothé Luwawu-Cabarrot qui a relancé sa carrière à Brooklyn, transformant un simple « two-way contract » en contrat sur plusieurs saisons.
« Je donne beaucoup de crédit à TLC. Quand on l’a récupéré aux Nets, il cherchait à faire ses preuves et il a explosé. Il s’est amélioré physiquement, et le crédit en revient aux préparateurs physiques des Nets. Il est aussi devenu plus régulier comme shooteur et ensuite il a défendu sa place. Il a un très bel avenir, et c’est vraiment plaisant de voir un joueur se faire sa place en NBA alors qu’il était en difficulté. Il l’a fait, et je suis sûr qu’il va réussir une nouvelle grande saison aux Nets, et qu’il aura une grande carrière. »
Interrogé lors de sa session de questions-réponses en ligne ce week-end, dans le cadre du programme Jr. NBA Coaches – Online, proposé sur l’application OWQLO, Kenny Atkinson a plus généralement évoqué la formation « à la française ». Il la connaît bien puisqu’il a joué et entraîné en France.
« Il y a beaucoup de joueurs français. J’ai joué et entraîné en France, et le talent là-bas est incroyable, et le coaching y est aussi incroyable. Cela commence par l’INSEP, et il y a aussi tous ces grands clubs. La NBA peut envisager l’avenir avec beaucoup de confiance, mais l’équipe de France aussi. »
Il y a trois ans, Basket USA avait justement interrogé Kenny Atkinson sur un éventuel intérêt pour un poste de sélectionneur des Bleus. Voici ce qu’il nous avait répondu : « Non, non, non ! Vous avez le meilleur sélectionneur possible en ce moment [en Vincent Collet, ndlr]. Il y a trop de bons entraîneurs en France… Non, non, non ! Il y a trop de bons entraîneurs qui le mériteraient plus que moi. J’adorerais être un assistant ou aider. Mais j’ai trop de respect pour la Fédération, pour les résultats récents dans les compétitions internationales. Je suis un grand fan du basket français. Et il devrait obtenir plus de respect car c’est incroyable de voir le nombre de bons joueurs et de bons coachs qu’il a produit. Les gens qui sont dans le basket le savent, mais le grand public l’ignore. »
LEXIQUE |
Two-way contract : Conçu pour créer une nouvelle passerelle entre la NBA et la G-League, ce type de contrat permet à chaque équipe de s’attacher les services d’un ou deux joueurs supplémentaires, pour les faire évoluer principalement dans leur franchise de ligue de développement affiliée mais aussi jusqu’à 45 jours en NBA. Passé ses 45 jours, la franchise doit alors laisser le joueur en G-League ou lui proposer un vrai contrat NBA.