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Quand les défenses parvenaient à contenir LeBron James en playoffs

Avant de devenir extrêmement difficile à arrêter en playoffs, avec huit Finals de suite entre 2011 et 2018, l’ailier des Lakers a buté sur de grandes défenses. Ses adversaires reviennent sur cette époque où il était possible de contrer efficacement le « King ».

Durant sa carrière, longue de 17 saisons maintenant, LeBron James a disputé à 14 reprises les playoffs (il a manqué les éditions 2004, 2005 et 2019). Et 11 fois, il a atteint au moins la finale de conférence, ne loupant finalement cette marche qu’en 2006, 2008 et 2010.

Son pourcentage de victoires est même énorme à ce niveau de la compétition : 90 % de qualification pour les Finals puisqu’il n’a perdu qu’une seule finale de conférence, en 2009 contre Orlando. On est donc en face d’une véritable machine à gagner. L’ailier des Lakers est même devenu le joueur le plus victorieux de l’histoire des playoffs.

Un joueur dominant, mais mal entouré et perfectible

Mais avant de jouer huit Finals de suite entre 2011 et 2018, il a connu des échecs entre 2006 et 2010. Moins bien entouré certes, il était également perfectible techniquement. Surtout face à des équipes comme Detroit, San Antonio ou Boston, avec des défenses très organisées pour le faire déjouer ou limiter son impact.

« LeBron n’était pas un grand shooteur à l’époque, donc on pouvait le laisser un peu plus », se souvient Tayshaun Prince, défenseur des Pistons en charge de LeBron James en 2006 et 2007, pour ESPN. « Mais il faisait tellement de pick-and-roll pour avoir des espaces que c’était compliqué de rester face à lui. Je lui rendais 20 kilos et je prenais des écrans de Zydraunas Ilgauskas et Anderson Varejao. De plus, je devais jouer plus que les autres car James était pratiquement sur le terrain pendant tout le match. »

En 2006, LeBron James avait tourné à 26.6 points, 8.6 rebonds et 6 passes dans une série qui s’est terminé sur un Game 7. La saison suivante, le triple champion avait pris sa revanche avec 25.7 points, 9.2 rebonds et 8.5 passes et tout le monde se souvient de sa performance d’anthologie dans le Game 5. Il chutera ensuite en Finals contre les Spurs, toujours plombé par son manque de tir extérieur et une équipe trop peu talentueuse pour le soutenir.

« Ce gamin de 21 ans portait son équipe, donc pourquoi ne pas faire prise à deux sur lui et laisser les autres », explique Tayshaun Prince. « LeBron voulait te dunker dessus à l’époque, il voulait pénétrer », précise Robert Horry. « Il ne comprenait pas si bien que ça le pick-and-roll et n’avait pas la patience d’un vétéran. Il était prévisible. Donc dès qu’il faisait un pick-and-roll, on se mettait sur sa route, dans la raquette. »

Comment se frayer un chemin dans une forêt de défenseurs ?

Ce fut aussi la stratégie de Boston : mettre un mur devant lui. Ne jamais le laisser respirer ni s’organiser. Un peu comme les Raptors et le Heat face à Giannis Antetokounmpo ces deux dernières années.

« Doc Rivers voulait cinq joueurs sur LeBron », raconte Leon Powe, ancien intérieur des Celtics. « On avait toujours un joueur qui protégeait le cercle et les deux autres les plus proches de lui, peu importe leur poste ou leur taille, étaient censés l’entourer. La dernière chose qu’on veut voir, c’est LeBron, balle en main, avec de l’espace. Le meilleur moyen d’empêcher ça ? Lui embouteiller le chemin. Doc nous avait prévenus : s’il pénètre, bousculez-le. Il fallait qu’il sente qu’on était là. »

La défense mise en place par Tom Thibodeau, alors assistant de Doc Rivers, avait remarquablement bien fonctionné pour contenir LeBron James. Comme celle des Spurs, puis plus tard celle de Dallas en Finals 2011. Il manquait alors au « King » deux éléments fondamentaux pour la détruire : un tir extérieur plus fiable bien sûr, mais aussi un jeu poste bas pour fixer les défenses et profiter de sa puissance.

« Il n’avait pas confiance en son tir extérieur à ce moment de sa carrière. Les Cavaliers lui demandaient de faire des choses dans lesquelles il n’était pas à l’aise », estime Bruce Bowen. « Ils ont vu le petit gabarit que j’étais et ont dit à James de me descendre poste bas. Mais il n’avait pas encore le jeu pour ça. Ils lui en demandaient trop. Et quelle aide avait-il autour de lui ? »

« La plus grande évolution, c’est désormais qu’il est capable de penser plusieurs actions à l’avance »

Le problème a été résolu en quelques années seulement. En 2010, LeBron James a rejoint Miami pour s’entourer de Dwyane Wade et Chris Bosh. Il avait donc une aide considérable pour le soulager. Puis l’été suivant, suite à la désillusion contre Dallas en Finals, il travaille auprès d’Hakeem Olajuwon pour améliorer son jeu dos au cercle.

Sa technique s’est affinée, son shoot plus régulier et son intelligence de jeu naturelle a fait le reste.

« Le truc avec LeBron, et c’est la raison pour laquelle on a perdu en 2007 par rapport à 2006, c’est qu’on ne peut jamais refaire la même chose face à lui », constate Tayshaun Prince. « Il étudie à la vidéo et se prépare. » 

Depuis 2011, dès que LeBron James a participé aux playoffs, il n’a été arrêté qu’en Finals.

« La plus grande évolution est désormais qu’il est capable de penser plusieurs actions à l’avance », analyse Bruce Bowen. « Son Q.I. est incroyable, pas seulement parce qu’il connaît les systèmes, mais parce qu’il apprend à savoir parfaitement quand les joueurs ont besoin d’avoir la balle. Cette évolution va avec le leadership. Toutes les grandes stars ont un moment où elles parviennent à franchir ce palier. Pour lui, c’est quand il s’est immergé à Miami et dans la culture développée par Pat Riley. Là-bas, il a reçu une éducation inestimable. »

Rien n’a changé sur le fond, mais tout a changé sur la forme

En 2020, les différentes observations et techniques des défenseurs des années 2000 pour stopper LeBron James sont globalement toujours les mêmes. Il ne faut pas lui laisser d’espaces, il faut le forcer à lâcher le ballon. Sauf que si sur le fond, le discours est le même, sur la forme, tout a changé…

Le jeu est devenu de plus en plus écarté et il devient compliqué d’accumuler les joueurs sur la route du « King » sans laisser des shooteurs isolés. Et quand on connaît ses qualités de passeur, c’est très, très dangereux. « Je l’ai toujours dit, si James marque 40 points mais ne donne que cinq passes, on peut gagner. S’il fait 28 points et 12 passes, on n’a aucune chance », résume Tayshaun Prince.

De plus, même s’il est toujours préférable de le voir loin du cercle et qu’il a forcément perdu en explosivité, notamment sur son premier pas, avec l’âge, il a amélioré son shoot au point de pouvoir dégainer plusieurs centimètres derrière la ligne à 3-pts. Et son jeu poste bas est indiscutablement plus efficace qu’il y a dix ans. Enfin, à Miami, comme lors de son retour à Cleveland (sauf peut-être en 2018) et cette année encore avec Anthony Davis, LeBron James a toujours de solides formations autour de lui.

La star des Lakers a trouvé les réponses pour rendre la mission quasiment impossible à ses adversaires. « Il est plus patient », conclut Robert Horry. « Sa capacité à jouer à haut niveau à l’âge de 35 ans m’impressionne. »

LeBron James Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2003-04 CLE 79 40 41.7 29.0 75.4 1.3 4.2 5.5 5.9 1.9 1.6 3.5 0.7 20.9
2004-05 CLE 80 42 47.2 35.1 75.0 1.4 6.0 7.3 7.2 1.8 2.2 3.3 0.7 27.2
2005-06 CLE 79 43 48.0 33.5 73.8 0.9 6.1 7.0 6.6 2.3 1.6 3.3 0.8 31.4
2006-07 CLE 78 41 47.6 31.9 69.8 1.1 5.7 6.7 6.0 2.2 1.6 3.2 0.7 27.3
2007-08 CLE 75 40 48.4 31.5 71.2 1.8 6.1 7.9 7.2 2.2 1.8 3.4 1.1 30.0
2008-09 CLE 81 38 48.9 34.4 78.0 1.3 6.3 7.6 7.2 1.7 1.7 3.0 1.1 28.4
2009-10 CLE 76 39 50.3 33.3 76.7 0.9 6.4 7.3 8.6 1.6 1.6 3.4 1.0 29.7
2010-11 MIA 79 39 51.1 33.0 75.9 1.0 6.5 7.5 7.0 2.1 1.6 3.6 0.6 26.7
2011-12 MIA 62 38 53.1 36.2 77.1 1.5 6.4 7.9 6.2 1.5 1.9 3.4 0.8 27.1
2012-13 MIA 76 38 56.5 40.6 75.3 1.3 6.8 8.0 7.2 1.4 1.7 3.0 0.9 26.8
2013-14 MIA 77 38 56.7 37.9 75.0 1.1 5.9 6.9 6.3 1.6 1.6 3.5 0.3 27.1
2014-15 CLE 69 36 48.8 35.4 71.0 0.7 5.3 6.0 7.4 2.0 1.6 3.9 0.7 25.3
2015-16 CLE 76 36 52.0 30.9 73.1 1.5 6.0 7.4 6.8 1.9 1.4 3.3 0.6 25.3
2016-17 CLE 74 38 54.8 36.3 67.4 1.3 7.3 8.6 8.7 1.8 1.2 4.1 0.6 26.4
2017-18 CLE 82 37 54.2 36.7 73.1 1.2 7.5 8.6 9.1 1.7 1.4 4.2 0.9 27.5
2018-19 LAL 55 35 51.0 33.9 66.5 1.0 7.4 8.5 8.3 1.7 1.3 3.6 0.6 27.4
2019-20 LAL 67 35 49.3 34.8 69.3 1.0 6.9 7.8 10.2 1.8 1.2 3.9 0.5 25.3
2020-21 LAL 45 33 51.3 36.5 69.8 0.6 7.0 7.7 7.8 1.6 1.1 3.7 0.6 25.0
2021-22 LAL 56 37 52.4 35.9 75.6 1.1 7.1 8.2 6.2 2.2 1.3 3.5 1.1 30.3
2022-23 LAL 55 36 50.0 32.1 76.8 1.2 7.1 8.3 6.8 1.6 0.9 3.2 0.6 28.9
2023-24 LAL 71 35 54.0 41.0 75.0 0.9 6.4 7.3 8.3 1.1 1.3 3.5 0.5 25.7
2024-25 LAL 70 35 51.3 37.6 78.2 1.0 6.8 7.8 8.2 1.4 1.0 3.7 0.6 24.4

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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