Si Norman Powell est le grand bonhomme du « money time » de ce Game 6 face aux Celtics avec cette interception et ce panier avec la faute, Kyle Lowry a une fois de plus tenu son équipe à bout de bras. On sait que le meneur All-Star est un infatigable guerrier, mais match après match, il repousse ses limites. Cette nuit, il a joué 53 minutes, et il rend une superbe copie avec 33 points, 8 rebonds, 6 passes et 2 interceptions. Le tout à 12 sur 20 aux tirs, dont 6 sur 10 à 3-points, avec 40 d’évaluation. Que dire de plus ?
« Putain, c’était énorme ! Merci Norman ! Putain, c’était incroyable ! Merde, c’était cool, et on en avait besoin !« . Les premiers mots de Kyle Lowry sont pour Norman Powell qui s’est arraché en fin de match. Mais il pourrait féliciter tous ses coéquipiers. On a même vu Marc Gasol mettre des 3-points. On a vu Serge Ibaka jouer avec une entorse. On a encore vu OG Anunoby planter un 3-points décisif. Mais le plus grand, c’est Kyle Lowry, et ce qu’il réalise depuis deux ans en fait tout simplement le plus grand joueur de l’histoire de la franchise. Il n’y a plus photo. Ce Kyle Lowry est l’image de ce club, et son coeur de champion NBA bat toujours.
« Notre boulot est de donner le maximum » rappelle-t-il. « On affronte une équipe physique, difficile, bien coachée, avec deux All-Stars, des stars, et c’est une très grande équipe. Il a fallu se donner à fond pour gagner, et pour nous, personnellement, c’est qu’on fait : se donner à fond, sur chaque possession comme si c’était la dernière et trouver un moyen de gagner. »
« Il sacrifie son corps pour l’équipe »
Avec cinq fautes au compteur, Kyle Lowry n’a pas hésité à maintenir le même niveau d’agressivité. Il a défié physiquement Kemba Walker et ça a payé dans la deuxième prolongation. Toronto est sur un fil, et ça passe. Comme l’an passé, lorsqu’ils avaient gagné le Game 3 face aux Bucks en finale de conférence alors qu’ils étaient menés 2-0. Dos au mur, les Raptors sont souvent héroïques.
« Kyle a été énorme toute l’année, et c’est comme ça depuis cinq ans que je suis là » témoigne Norman Powell. « Il enchaîne les actions importantes, il sacrifie son corps pour l’équipe, il prend ses responsabilités et on en a besoin… C’est notre leader. On avance derrière lui. Il a fait du super boulot en fin de match pour nous calmer, nous maintenir dans les systèmes, à créer des actions importantes, par ses passes et ses tirs. C’est ce qu’a toujours fait K-Low et on a besoin qu’il continue de le faire. »
Sauf que Kyle Lowry ne veut pas tirer la couverture à lui, et il rappelle qu’une équipe, c’est aussi des joueurs de l’ombre, des soldats, et après OG Anunoby avec son 3-points miraculeux du Game 3, c’est Norman Powell qui est cette fois sorti de sa boîte pour faire la décision.
« Les playoffs sont toujours la scène des « role players », de ceux qui ne sont pas forcément des stars » explique Kyle Lowry, en évoquant Norman Powell et le banc des Raptors. « C’est toujours lié à ces joueurs qui apportent quelque chose, et ce soir, Norm’ a réussi un grand match. Des 3-points importants, des And-1, des lancers-francs, de la défense… Mais c’est juste les playoffs, et les autres doivent élever leur niveau de jeu. Quand un match se joue sur deux prolongations, on ne sait jamais qui sera le joueur décisif, et ce soir, c’était Norm« .