Numéro 6 de la draft 2002, DaJuan Wagner (1m85, 28 ans) fait partie des joueurs les plus malchanceux de ces dernières années.
Gros scoreur au lycée (100 points sur un match, 42 pts/m sur la saison) et auteur d’une saison à Memphis sous les ordres de John Calipari, le fiston de Milt (ex-Lakers, mais aussi Racing Paris ) avait déçu lors de son année rookie alors qu’on l’annonçait comme le nouvel Allen Iverson.
Victime d’une infection de la vessie et aussi d’une blessure au genou, Wagner avait ainsi manqué 35 matches, tournant péniblement à 13 pts de moyenne.
Une des conséquences de ses débuts moyens, les Cavs avaient terminé derniers du championnat avec 17 victoires pour 65 défaites. Un bilan qui leur avait permis, deux mois plus tard, de récupérer le premier choix 2003. On connaît la suite…
Mais la suite de la carrière de DaJuan Wagner, qu’en est-il ?
En fait, elle va tourner court. Souvent malade (pancréas, estomac, intestin…) et blessé (genou, cheville), Wagner ne dispute que 55 matches en deux saisons, et Cleveland décide de ne pas le conserver.
Après une année sans jouer, pendant laquelle, il subit l’ablation du colon, il tente un comeback. L’été 2006, Golden State le signe pour deux ans, mais il ne jouera qu’un match et sera coupé dès novembre.
Il tente ensuite l’aventure européenne avec quatre mois en Pologne. Mais il se blesse à la hanche et au genou, et il revient dans sa ville natale, Camden (New Jersey).
Wagner, ou la symphonie inachevée
C’est là-bas que le Star-Ledger a retrouvé sa trace. A 28 ans, il ne veut pas qu’on parle de lui. Il refuse que sa famille et ses proches répondent aux questions à son sujet. Il était même hésitant à se laisser prendre en photo.
Après trois années sans jouer, il annonce tout de même qu’il a repris l’entraînement.
« Mon fils a 5 ans, et il m’a jamais vu en NBA. C’est quelque chose que j’aimerais lui offrir » explique Wagner.
Il révèle qu’il va intensifier ses entraînements dans les semaines à venir pour essayer de revenir dans le circuit. Et si ça ne marche pas, il finira de passer ses diplômes d’entraîneur.
« C’est trop dur de regarder des matches à la télévision. Je préfère éteindre » ajoute-t-il.
Mais il rallume vite l’écran car son fils est un grand fan de LeBron James.
Un gamin qui ne sait sans doute pas que son papa, par ses malheurs, a permis aux Cavs de drafter son joueur préféré en 2003…