Ricky Rubio en NBA : ce ne sera pas pour l’an prochain

Drafté en 2009 à la 5ème place, Ricky Rubio (1m92, 20 ans) est presque attendu comme le messie du côté de Minnesota.

Mais, sous la menace du lock-out qui pourrait annuler toute la saison prochaine (et le salaire qui va avec), il paraît de plus en plus probable que l’Espagnol choisisse de rester une saison de plus en Europe.

C’est d’ailleurs ce que le joueur confirme dans une interview accordée à Marca, quotidie sportif espagnol.

« Je suis intéressé par la NBA, mais pas pour le moment… »
« J’ai signé un contrat de 6 ans [avec le Barca] avec une clause de rachat après la seconde saison. Si je pars cette année, je devrai payer une somme d’argent et c’est tout. C’est une décision unilatérale que je dois prendre, bien que, si je devais partir, j’en parlerais au club et à la franchise NBA, qui est actuellement Minnesota. »
« Aller en NBA est un rêve; tout bon joueur espagnol veut suivre les pas de Gasol parce que c’est un modèle »

A la lecture de l’interview, deux remarques nous viennent à l’esprit.

La première, c’est qu’il est très probable que Ricky Rubio vienne en NBA un jour, quand il sera prêt à le faire. On sent à son discours qu’il est prêt à en assumer les conséquences, notamment financières.

Rappelons en effet que sa clause de rachat est de 1,4 million de dollars, et que le règlement NBA autorise les Wolves à ne prendre en charge que 500 000 dollars. La différence serait alors de la poche de Rubio.

Face à un tel sacrifice, même s’il est rentable à moyen terme, difficile de douter de sa motivation.

La seconde remarque concerne, on s’en doute, les Wolves. Tous les fans suivant la draft 2009 se souviennent de son manque d’enthousiasme à l’idée de rejoindre la ville où il fait -20 °C l’hiver, et qui manque un peu, peut-être, de glamour.

Alors lorsque l’Espagnol déclare que la franchise NBA est actuellement Minnesota, cela laisse, selon nous, peu de place au doute : lorsqu’on met bout à bout ses déclarations sur les 2 dernières années, il apparaît que Rubio mettra tout son poids dans la balance pour exiger un échange, lui permettant de rejoindre la grande ligue selon ses propres conditions, et où il se souhaite.

Du côté des Wolves, c’est le discours opposé : on reste concentré sur les qualités et le potentiel du joueur, et ce qu’il peut apporter à l’équipe. Les fans, eux, rêvent de l’association entre Rubio et Love.

Mais il est loin d’être acquis que le premier maillot NBA du meneur titulaire de l’équipe d’Espagne soit floqué d’un loup gris…