Chaque dimanche de ces dernières semaines, le réveil est hyper matinal chez les Hampton. À 6 heures du matin, R.J. et son père Rod quittent Little Elm, au nord de Dallas, pour sept heures de route en van. Direction Memphis, là où Penny Hardaway, le coach de l’université locale, attend le jeune homme pour une session d’entraînement.
L’ancien meneur NBA avait déjà tenté de le recruter, un an plus tôt, au sein des Tigers. Mais R.J. Hampton avait préféré le championnat australien à la NCAA. En mars dernier, Penny Hardaway revenait vers lui avec ce message : « Viens à Memphis dès que tu peux. » Le coach est visiblement confiant quant au potentiel du joueur. « Il pense que R.J. est unique », témoigne Rod Hampton à The Athletic.
Alors, chaque dimanche, le Texan peut démarrer son entraînement hebdomadaire dès l’après-midi de son arrivée. Avant d’enchaîner avec deux intenses sessions quotidiennes du lundi au mercredi, avec des exercices autour du pick-and-roll ou le maniement du ballon. « Il m’apprend exactement ce qu’il faisait (en tant que joueur) », résume R.J. qui assurait récemment ne pas regretter son choix d’avoir tourné le dos à la NCAA.
Un atout séduction pour l’université de Memphis
Son père est également convaincu que c’était la bonne décision : « Il a appris à devenir un pro, comment prendre soin de son corps, apprendre à être avec ses coéquipiers. On a rejoint une équipe à fort potentiel avec des All-Stars. Son temps de jeu a baissé parce qu’ils visaient le titre. L’équipe de LaMelo Ball, elle, ne pensait qu’à vendre des places. Mais R.J. a progressé dans l’ensemble et je crois que sa carrière NBA va décoller bien plus rapidement grâce à cela. » Rod Hampton en profite pour ajouter que Penny Hardaway a salué ce choix.
Le coach, qui n’a pas voulu commenté sa démarche auprès de R.J. Hampton, entend sans doute envoyer un message en direction des autres jeunes talents. « Je pense que c’est énorme pour l’université de Memphis, pour son statut, estime R.J Hampton. Le fait que Penny prenne du temps pour bosser avec moi, cela va aider les meilleurs « prospects » à vraiment s’intéresser à Memphis. »
Son père a d’ailleurs démarré le bouche-à-oreille : « Je viens de téléphoner au coach d’un gars que Penny recrute dans le Texas. Je lui ai dit que s’il voulait que ce gars devienne meneur au niveau pro, il devait l’envoyer ici. »