On sait se serrer les coudes à Big Apple : le New York Post, quotidien local, est allé demander au célèbre coach personnel et ancien des Knicks Chris Brickley, ce qu’il pensait de son jeune client annoncé dans le Top 15 de la prochaine Draft, Cole Anthony, fils de Greg, ancien Knick lui aussi. L’occasion pour Chris Brickley de faire la pub de son poulain – qui adorerait jouer en orange et bleu.
Il peut par exemple attester que le prospect est un gros bosseur : « On a regardé une nouvelle fois toute la saison de North Carolina pendant le confinement. C’était cool, et ce n’était même pas mon idée pour être honnête » confie-t-il. « Je vais souvent voir les joueurs avec des petits projets, mais là c’est lui qui est venu. Ça montre que c’est un étudiant du basket, et il voulait voir comment progresser en maturité. »
C’est un des points qui revient souvent dans le « scouting report » : sa prise de décision. Le meneur a eu tendance à forcer l’attaque et lancer des prières de loin cette saison avec les Tar Heels (18.5 points, 5.7 rebonds et 4 passes de moyenne à 38% aux tirs, 34% de loin) mais la situation était compliquée, le défend Chris Brickley.
« Le niveau de UNC n’était pas très bon et il ne pouvait pas gagner. J’entends qu’il a fait une mauvaise saison, et je secoue la tête : il est le deuxième scoreur du pays chez les freshmen. Il a trouvé des solutions contres des équipes concentrées sur lui. Il était la seule bonne option de l’équipe, ce n’était pas simple. »
Plus passeur que ses stats ne le laissent penser ?
« Parfois j’entends qu’il est égoïste, qu’il pense d’abord à tirer, je secoue la tête une nouvelle fois » poursuit-il. « Quand on voit ce qu’il a fait à Oak Hill (18.5 points, 10.2 rebonds, 10.2 passes au lycée) Il a rendu les autres meilleurs. J’aurais misé tout mon argent sur le fait qu’il termine meilleur passeur chez les freshmen. Quand tu regardes les vidéos, il fait l’extra passe quand il est pris à deux. Parfois il est obligé de tirer. S’il n’y a personne pour étirer le jeu et planter des tirs, tu n’as pas de passes décisives. » Forcément.
Dernier argument de vente, sa dureté : il s’est blessé au genou en cours de saison, mais a tenu à rejouer en février quand « 90% des joueurs projetés lottery pick, dans des équipes moyennes, ne seraient pas revenus » estime Chris Brickley. « Ça en dit long. Il est revenu, a pris des passages en force, a sacrifié son corps. C’est le symbole de sa dureté et de son engagement. »
S’il veut convaincre les Knicks de l’engager, l’intermédiaire est tout trouvé. « Quand ils ont drafté des joueurs du coin, ça ne s’est pas bien passé en dehors du terrain » explique Chris Brickley. « Mais il a deux très bons parents qui lui permettent de garder la tête froide. Si les Knicks le draftent, ils n’auront pas à se soucier de l’extrasportif. »