Boris Diaw, orgueil et préjugés

Gerald Wallace parti et Stephen Jackson absent, les Charlotte Bobcats espéraient que Boris Diaw assumerait le statut de leader. Hélas, en trois matchs sur la côté Ouest, le Français a été totalement transparent, n’inscrivant que 4 de ses 23 shoots sur la période.

Avant le match face aux Clippers, Paul Silas avait donc décidé de piquer son orgueil. Et Boris Diaw a fini non loin du triple-double, même si, une nouvelle fois, la défaite a eu raison des Bobcats.

« Il doit montrer de l’énergie et tout donner, » expliquait Paul Silas avant le match. « Il ne shoote pas bien, il ne prend pas de rebonds, il ne fait rien. »

Piqué dans son ego, Boris Diaw a répondu aux critiques de son coach sur le terrain. 19 points, 8 passes et 8 rebonds pour lui, malgré la défaite. Et toujours ce même constat, dressé par ses partenaires.

« Quand il s’affirme et qu’il est agressif, alors nous pouvons battre n’importe qui, » annonce Shaun Livingston. « Voilà le type d’influence qu’il a. »

Depuis son arrivée en NBA, l’ancien Palois suscite tour à tour admiration et exaspération. Ses coachs, les uns après les autres, ont expliqué qu’il pouvait en faire beaucoup plus. Lui affirme qu’il est toujours au maximum et qu’il est victime de certains préjugés.

En fait, il semble que personne n’arrive vraiment à le comprendre. Et il faut dire qu’il ne fait pas beaucoup d’efforts pour changer ça, comme en témoigne ses réponses hier soir.

Qu’est-ce qui a changé par rapport à ses dernières prestations ?

« Pas grand-chose, » a-t-il répondu avec un haussement d’épaule. « Nous avons bougé la balle et elle est venue dans mes mains assez souvent. Les Clippers m’ont laissé jouer très souvent. Et j’ai joué un peu à l’aile, qui n’est pas la même position. »

On comprend dès lors Paul Silas qui, interrogé pour savoir s’il avait déjà eu un joueur comme Diaw, répondait d’un « non » catégorique.