Il y a dix ans, les Lakers réalisaient le doublé en battant les Celtics en finale. Le dernier chapitre de cette grande rivalité entre les deux équipes, le dernier titre des Lakers, le dernier de Kobe Bryant. Un anniversaire qui nous permet, en cette période de confinement, de revenir au jour le jour sur la saison 2009-2010 en retournant voir quel ont été les éléments clés en fin d’exercice.
Derek Fisher, seul membre du « three-peat » avec Kobe Bryant encore présent à ce moment-là dans l’effectif, se souvient des « roles players » déterminants qui le composaient. « Pour l’équipe de 2008-2009, je dirais Lamar Odom et Trevor Ariza. Et en 2009-2010, Ron Artest. »
Les deux derniers nommés se sont passés le témoin en 2009 et la chance des Lakers aura été que Ron Artest, à son arrivée de Houston, prenne parfaitement la suite de Trevor Ariza, parti à… Houston.
L’équilibre trouvé par Ron Artest
« Je pense que tout le monde se souvient de ce qu’il a fait en finale contre Boston avec ce 3-points qui nous a vraiment donné le momentum du Game 7, mais je pense qu’on était tous un peu confus après le départ de Trevor… Ça nous a pris du temps de comprendre la personnalité de Ron et sa manière de voir le jeu » confie Derek Fisher. Ancien All-Star encore à 17 points de moyenne, mais aussi joueur fantasque considéré comme un pétard ambulant, Ron Artest doit trouver sa place.
« On le respectait tous mais il avait une énergie différente avec laquelle il faut trouver le moyen de bosser » poursuit Derek Fisher. « C’était très différent pour les vétérans comme Kobe et moi. Il voulait s’intégrer et je pense qu’il n’a pas eu assez de crédit pour avoir réussi à trouver sa place dans ce groupe très, très solide qui était déjà bien construit quand il est arrivé. Mais il a trouvé le bon équilibre entre être soi-même et faire ce qui pourrait lui apporter du succès, dans une équipe dynamique sans lui. Ce n’était pas simple et il a fait du très bon boulot. »
L’importance de Lamar Odom et Luke Walton
Sans doute que le « Zen Master » Phil Jackson, qui a pendant de nombreuses saisons tiré le meilleur de Dennis Rodman, a su trouver la bonne formule.
Néanmoins, malgré son amitié pour Ron Artest, malgré la victoire finale contre les ennemis jurés de Boston, Derek Fisher préférait l’équipe de 2009, revancharde après son échec en finale face aux C’s en 2008, dû selon lui à un manque de vécu. Avec une année de plus et une éthique de travail au sommet, l’escouade était inarrêtable.
« Elle tiendrait la dragée haute à n’importe quelle équipe aujourd’hui, c’est une certitude » affirme-t-il. « Je ne dis pas qu’on serait meilleur, mais au niveau du jeu et des qualités, ce serait fun de la voir jouer aujourd’hui. »
« Mon souvenir le plus fort, c’est l’esprit de camaraderie du groupe. Avec leur personnalité, leur altruisme, leur discours, Lamar Odom et Luke Walton ont tenu l’équipe. On a pris du plaisir à se rendre meilleurs. Surtout après cette défaite en 2008… Le niveau d’intensité à l’entraînement, la façon dont la « second unit » bousculait les titulaires et vice versa. Ce sont les souvenirs qui m’ont le plus marqué. »