Les Nuggets veulent prouver qu’ils ont le meilleur banc de NBA

À quoi mesure-t-on la productivité d’un banc NBA ? À la qualité des joueurs présents ? Au nombre des points inscrits ou minutes jouées par ses remplaçants ? Ou bien à leur impact sur le score, à savoir ce fameux ratio +/- ? En ne retenant que ce dernier facteur, le banc des Nuggets se rapproche aujourd’hui des bas-fonds de la ligue.

Lorsque ses remplaçants sont alignés, Denver encaisse ainsi 7 points de plus que son adversaire (sur 100 possessions). Cette donnée ne semble pourtant pas beaucoup inquiéter la franchise du Colorado. Denver possède en effet l’un des effectifs les plus denses de la ligue. « Lorsqu’on tourne à plein régime, nous avons le meilleur banc de la ligue », estime d’ailleurs Will Barton, qui rappelle que la « saison est longue ».

En l’absence de ce dernier, blessé au pied, Torrey Craig a récupéré sa place de titulaire. Michael Porter Jr. et Juancho Hernangomez ont ainsi récupéré des minutes avec la rotation à dix joueurs mise en place par Mike Malone.

Ce banc, qui compte pléthore d’ailiers capables d’évoluer à plusieurs postes, a été renforcé cet été par un Jerami Grant qui alterne le bon et le beaucoup moins bon depuis le début de saison. Avec ce second cinq, il officie aux côtés de Malik Beasley, Mason Plumlee ou encore Monte Morris. « On s’entend bien, on est trop bon pour avoir ce ratio +/- négatif », remarque la doublure de Jamal Murray. « Les vrais hommes rebondissent ».

« Notre banc est l’un de nos plus gros atouts »

« Je prendrais ce groupe face à n’importe qui d’autre », livre, serein, Tim Connelly, le président des opérations basket du club. « Notre banc est l’un de nos plus gros atouts et c’est un facteur qui devrait continuer de peser, à mesure que l’alchimie collective se développe. Nous avons quelques nouveaux visages mais ce groupe fait partie de la colonne vertébrale de l’équipe ».

Le dirigeant se félicite de cette densité forgée avec le temps. « En continuant d’être chanceux, dans les transferts, à la free agency ou à la Draft, en prenant les bonnes décisions plutôt que l’inverse, vous avez tendance à avoir une assez bonne profondeur ».

Revers de la médaille : ne pas être en mesure de trouver des minutes pour tout le monde et des contrats à la hauteur des aspirations de chacun. Exemple typique avec Juancho Hernangomez qui n’a pas obtenu de prolongation cet été. Lui qui, profitant des blessures, avait connu un très bon passage en cours de saison dernière.

« C’est compliqué pour un joueur d’être en dehors de la rotation, en particulier quand tu es suffisamment talentueux pour jouer », reconnait Tim Connelly. « On ne s’attend pas à ce qu’ils soient heureux en permanence. Ils veulent avoir des rôles plus importants. Mais la frontière est mince entre être compétitif et être un bon coéquipier. Je crois que nos gars adhèrent tous au système de (Michael) Malone, et il communique bien avec eux ».

Même si certains ne se montrent pas encore sous leur meilleur jour jusqu’ici, le dirigeant n’en reste pas moins lucide : « Si nous ne pouvons pas leur offrir des rôles plus importants ici, nous devons être réalistes. Je crois qu’on fait plutôt bien notre travail pour nous mettre à leur place et ne pas voir les choses que d’un côté. »