C’était l’un des objectifs de Doc Rivers pour permettre à son équipe de survivre dans la conférence Ouest : instaurer une vraie identité défensive. Sur le papier, l’ex-coach de Boston avait les armes pour mettre les barbelés aux abords de la raquette, avec des éléments comme Pat Beverley, Avery Bradley ou encore Luc Mbah a Moute.
Mais les blessures des uns et les trades qui ont rythmé la saison jusqu’en février n’ont pas permis au staff californien de mettre en place une réelle identité de ce côté du terrain. En terme de points encaissés par possession, les Clippers se sont classés 19e, ce qui était bien en dessous des attentes en début de saison.
Kawhi Leonard et Paul George comme boosters
« On n’était pas perturbateur », a regretté Doc Rivers dans le LA Times au sujet de la saison passée. « On n’arrivait pas à mettre la main sur les ballons, on était aussi un peu petits ».
Cet été, avec les arrivées de Paul George et Kawhi Leonard, la franchise de Steve Ballmer a mis la main sur deux phénomènes offensifs mais aussi deux maîtres de la défense. L’ex-joueur des Raptors a en effet été élu deux fois meilleur défenseur de la ligue tandis que PG a été sélectionné quatre fois dans des « NBA All-Defensive Teams ».
Leur présence aidera sans doute LA à intégrer le Top 10 des meilleures défenses, Paul George étant par exemple un expert en défense sur pick-and-roll en ne concédant que 34% de réussite au tir de la part de ses adversaires directs dans ces situations. Kawhi Leonard était aussi l’un des meilleurs de son équipe dans ce secteur à Toronto (39%).
« Effrayant » sur le papier
« Ça va être effrayant » a promis Paul George. « Je pense que, pour la première fois, les gens vont être excités de voir le côté défensif plutôt qu’une équipe offensive ».
Pat Beverley est toujours là et Los Angeles pourra aussi compter sur l’envergure de joueurs comme Mo Harkless ou Ivica Zubac pour faire le job. Sur le papier, le collectif pourrait être encore plus performant de ce côté du parquet. Reste à espérer que les blessures ne viendront pas gâcher les plans des spécialistes de la défense comme Pat Beverley, digne successeur d’un Tony Allen ou d’un Avery Bradley que Doc Rivers a eu sous ses ordres à Boston.
« La défense va monter en puissance petit à petit » a confié le meneur des Clippers. « Défendre, on fait ça depuis qu’on est tout petits, donc ça ne changera pas. Maintenant, il est temps de se mettre au travail ».