Un roi sans couronne ne règne pas, et dans le palais des Kings DeMarcus Cousins est las de laisser le trône à Tyreke Evans. Le feuilleton d’une rivalité annoncée a pris une nouvelle ampleur dimanche quand le président Geoff Petrie a décidé d’exclure le pivot rookie de l’avion emmenant l’équipe à Phoenix. Selon nos confères de FanHouse, les premiers à rapporter l’information, Cousins sera a priori suspendu un match seulement, mais l’incident va laisser des traces dans un vestiaire décidément assez pourri aux racines. Le malaise est profond. Cousins veut la gonfle dans le money-time et Donte Greene a fait les frais de la frustration de l’ex-Wildcat, plus sauvage et indomptable que jamais.
Sur le parquet du Thunder, Sacramento a eu le tir de la gagne. Une possession pour arracher un succès de prestige et confirmer le léger mieux entrevu ces dernières semaines. Tyreke Evans a pris le tir, primé, sur une passe de Greene alors que Cousins réclamait la balle au poste. Le ROY de la saison passée manquera la cible. Mercredi contre Dallas, sur l’ultime et décisive possession l’ancien Tiger avait aussi hérité du cuir. Pour une pénétration et un contre de Tyson Chandler. Cousins avait gardé sa rancoeur pour lui. Samedi, il a explosé. Et Greene a payé les pots cassés. Sur le chemin du vestiaire, Cousins a agrippé son coéquipier pour critiquer son choix de refiler la patate chaude à Evans. « Tu es trop peureux pour ne pas lui donner la balle à lui », aurait balancé Cousins. Les deux ont eu un échange salé et la guerre des mots a continué dans le vestiaire, avant qu’on ne les sépare.
Dimanche, Petrie a tranché et Cousins n’a pas pris l’avion. Francisco Garcia, vétéran respecté du groupe, a protesté férocement. On lui a fait comprendre rapidement que c’était vain. Entre Evans et Cousins le divorce semble consommé mais la réaction de Garcia nous fait dire: et si le pivot a dit très fort ce que le reste pense tout bas ? Lundi dernier, FanHouse nous contait déjà le mécontentement de Paul Westphal quant aux choix d’Evans dans les moments cruciaux. A commencer alors par sa défense sur la zone du Jazz. Le lendemain, les deux ont pris rendez-vous pour une discussion nécessaire, Evans en conclura que « le coach et (moi) sommes sur la même longueur d’ondes. Il sait que quand il est temps et que le match est en jeu, y’a juste à me donner la balle et j’essayerai de faire la différence. »
En 22 matches depuis le 29 décembre, Cousins tourne à 17,3 pts et 9 rbds de moyenne. Il s’est surtout acheté une conduite après ses 5000 dollars d’amende en octobre, son exclusion d’un entraînement le 29 novembre et son mis à l’écart du cinq majeur, temporairement, le 23 décembre après un geste déplacé à l’égard de Reggie Williams des Warriors. Son coup de sang de dimanche ne s’inscrit pas dans la lignée de ces problèmes et c’est bien là le souci pour les Kings. Paul Westphal n’a pas l’autorité pour gérer la guerre d’ego entre ses deux joyaux bruts. Un gâchis sur lequel Petrie et les Maloof vont devoir se pencher à l’intersaison.