Sans surprise, à quelques jours du début de la Coupe du monde, aucune deux équipes ne semble vouloir montrer son vrai visage. Malade, Nando De Colo n’est pas en tenue. En face, Bogdan Bogdanovic et Nemanja Bjelica sont laissés au repos par le staff. Mais le début de match des Français est cohérent.
En attaque, le duo Gobert-Fournier montre de belles choses. Les deux hommes sont proches dans la vie et ils le sont aussi sur le parquet. À l’image de la belle passe du pivot français qui permet à son camarade de terminer facilement dans le cercle (15-10). Défensivement, la France gère parfaitement les grands adverses en coupant avec brio la relation intérieur-intérieur. La France mène donc logiquement après dix minutes (19-16).
Les Serbes tentent de revenir avec une défense de zone, mais les hommes de Vincent Collet continuent leur marche en avant. Malgré une grosse maladresse à 3-points (1/9), la France domine physiquement un adversaire qui donne l’impression de ne pas avoir envie de jouer. Dommage pour le spectacle. Malgré tout, la France joue sérieusement et fait abstraction du manque d’envie serbe. Arrivé en soutien de Rudy Gobert, Vincent Poirier se montre. Bien aidé par un Nikola Jokic en mode décrassage, le nouveau pivot de Boston se balade. Ses bonnes mains près du cercle et sa science du jeu poste bas permettent aux Français de continuer à faire la course en tête.
À défaut de montrer de la révolte sur le parquet, les Serbes s’agacent contre les arbitres. Boban Marjanovic récolte une faute technique. Andrew Albicy apporte de la vitesse et la France frôle les dix points d’avance à la pause (32-23).
Les Bleus s’endorment…
À 3-points, Evan Fournier lance parfaitement la seconde période des Bleus (35-23), mais la Serbie semble avoir activé le réveil. En moins de cinq minutes, les Serbes vont inscrire 18 points, contre 5 pour les Bleus et tout est relancé (41-40). Tout va plus vite pour les hommes de Sasha Djordjevic. Le capitaine Miroslav Raduljica profite du rythme en attaque de ses coéquipiers pour trouver de l’adresse tout comme l’ancien palois Simonovic.
La France a plus de mal à se trouver en attaque. Sans point d’ancrage à l’intérieur, les Bleus ne trouvent pas d’alternance et ils sont condamnés à scorer sur des exploits de Nicolas Batum ou Evan Fournier. Dès que le ballon navigue et que Rudy Gobert est trouvé par ses coéquipiers, il y a pourtant des positions trouvées. À dix minutes du terme, la France mène toujours mais rien n’est fait (48-46).
Les deux équipes se rendent coup pour coup et les esprits s’échauffent. Après une petite faute, Guduric et Elie Okobo s’échangent quelques mots. On pense alors que cette fin de match sera électrique. Mais le rythme baisse à nouveau et les deux équipes enchainent les mauvaises décisions en attaque. Fantomatique jusqu’à présent, Nikola Jokic sort enfin de son silence et punit Mathias Lessort d’un magnifique fadeway. La France bafouille son jeu en attaque et n’arrive pas à trouver des solutions. Frank Ntlikina et Elie Okobo, testé à l’arrière, ne scorent pas à 3-points et Rudy Gobert rate deux tirs près du cercle. La France s’incline (61-56) face à un adversaire qui a joué en marchant mais qui reste collectivement supérieur.
Maintenant, la balle est dans le camp de Vincent Collet qui va devoir faire les derniers choix et déterminer son groupe de 12… pour trouver le meilleur groupe possible afin de ramener une médaille en France !
LES MARQUEURS
FRANCE : Nicolas Batum (9), Evan Fournier (7), Vincent Poirier (7), Louis Labeyrie (6), Rudy Gobert (6), Elie Okobo (6), Amath M’Baye (5), Andrew Albicy (5), Frank Ntilikina (3) et Axel Toupane (2)
SERBIE : Miroslav Raduljica (13), Marko Guduric (9), Stefan Jovic (8), Vasilije Micic (7), Marko Simonovic (6), Nikola Jokic (6), Nikola Milutinov (6), Stefan Bircevic (4) et Boban Marjanovic (2)