Dans une NBA de plus en plus binaire dans ses choix offensifs, en jouant sur les deux extrêmes (près du cercle ou 3-pts) ce qui demeure la grande logique de Houston, Jayson Tatum faisait partie des rares résistants à mi-distance.
La preuve : la saison passée, il a tenté 276 shoots à mi-distance, soit quasiment autant qu’à 3-points : 311. L’ailier des Celtics est un joueur à l’ancienne dans ce domaine, comme pouvaient l’être Kobe Bryant, Dwyane Wade ou Paul Pierce. Sauf que ça, c’était avant…
« Pénétrer et aller au contact pour finir près du cercle est l’objectif numéro un », déclare au Boston Globe le coach personnel des stars, Drew Hanlen. « Ensuite, shooter après un dribble, ou avoir un mouvement rapide à 3-pts. On veut qu’il soit plus efficace. »
Il est vrai que l’ailier ne va pas assez sur la ligne des lancers-francs – moins de trois fois de moyenne la saison passée. Il a parfois tendance à se reposer sur son shoot de loin quand le défenseur lui bloque l’accès au cercle.
« Quand il sentait le contact, il faisait un pas de retrait ou de côté et shootait une sorte de fadeaway. Il est bien sûr capable de mettre ces shoots, mais ce ne sont pas des tirs à haut pourcentage. Sans compter que ces tirs ne provoquent pas de faute. Tatum doit être plus malin dans sa façon d’attaquer », poursuit Hanlen.
En clair, s’inspirer davantage de James Harden, qui est le maître de cet équilibre. La saison passée, le MVP 2018 a pris seulement 6 % de ses shoots entre trois mètres et la ligne des 3-pts…