Comment obtenir un bon tir, quand on est mené 111-110 et qu’il ne reste que 9.6 secondes sur la remise en jeu ? Lors du Game 6 face aux Raptors, Steve Kerr a répondu en cette question en piquant un système à Brad Stevens.
Il y a trois ans, on vous détaillait ainsi ce système « Winner », introduit en NBA par l’entraîneur des Celtics, un système très surprenant puisque l’équipe qui attaque transfère la balle côté faible, la menace étant en fait un 3-points à l’opposé de la défense, toujours très surprise que la remise en jeu soit effectuée dans cette zone du terrain.
À Boston, ce système a surpris un bon nombre d’adversaires, même si Brad Stevens l’utilise désormais assez peu.
La clé de l’action, c’est de surprendre le joueur qui défend sur celui qui va finalement poser l’écran pour le shooteur. C’était ainsi DeMarcus Cousins qui était chargé d’aider Stephen Curry à se libérer, Andre Iguodala lançant la balle à Draymond Green côté faible, qui devait ensuite servir son meneur. Et c’est Serge Ibaka qui défendait sur le pivot des Warriors, et devait donc gêner Stephen Curry après l’écran pour ralentir Fred VanVleet.
Sauf que lui aussi a été pris par cette étrange passe à l’opposé sur la remise en jeu. Voyant le ballon être transféré, il le suit du regard car il est forcément inquiet de voir la balle partir dans son dos, et il oublie pendant un bref instant l’écran de son joueur. Cela offre suffisamment d’espace à Stephen Curry pour pouvoir prendre un bon tir.
À ce moment du match, c’était pourtant loin d’être évident, surtout que le meneur était l’obsession des Raptors.
Heureusement pour Toronto, Stephen Curry a finalement raté son tir, et on peut se demander si les Warriors étaient vraiment obligés d’aller chercher un shoot à 3-points alors qu’un tir à 2-points suffisait à passer devant. Mais un tir extérieur aussi ouvert pour Stephen Curry, ça reste quand même une excellente option dans cette situation.