En quelques années seulement, les Warriors sont passés d’équipe rafraîchissante au jeu offensif séduisant à une machine de guerre, qui accumule les records et les titres. Forcément, les attentes ne sont plus les mêmes et Andre Iguodala a ressenti la différence entre la première saison des Warriors version Steve Kerr, en 2014-2015, et aujourd’hui.
« Quand on a fait les Finals il y a quatre ans, l’ambiance était du genre : on vous aime tous pour ce que vous avez fait, pour votre style de jeu, peu importe le résultat des Finals, on vous aime », se souvient-il, interrogé par le Bleacher Report. « Aujourd’hui ? Les gens me disent : on en veut un autre, vous devez tous nous ramener un nouveau titre. Désolé, trois ce n’est pas assez alors je vais aller en chercher un autre. »
L’ailier, MVP des Finals 2015, pas un grand épicurien du basket, dont le plaisir est limité dans la ligue, rapproche cette sensation à celle procurée dans une aventure olympique avec Team USA – dont il a fait partie en 2012.
« Jouer pour les Warriors, c’est comme jouer pour Team USA », assure-t-il. « Quand on va aux Jeux olympiques, on ne s’amuse pas. Il y a toujours la pression de gagner. On ne peut pas perdre, sinon on rentre à la maison. On en parle au sein de l’équipe : on ne peut pas rentrer au pays sans la médaille d’or, les gars. Ensuite, une fois la médaille remportée, on sait qu’on peut rentrer. Certes, on a gagné, mais on était censé le faire. »
On comprend mieux pourquoi il songe à la retraite…