Après la nouvelle défaite face aux Warriors en playoffs, les Rockets ont promis de faire une sévère introspection cet été. Et si la première victime fut le préposé à la défense, Jeff Bzdelik, dont le contrat n’a pas été renouvelé (peut-être pour éviter qu’il ne reparte à la retraite juste avant le début de saison…), le propriétaire Tilman Fertitta et le GM Daryl Morey vont chercher d’autres axes de progression.
Selon The Athletic, l’attaque est également un sujet de débat en interne. Mike D’Antoni a ainsi mis en place un style de jeu basé sur l’isolation, pour profiter de l’efficacité de James Harden en un-contre-un. Avec 1.11 point par possession en isolation, le barbu texan fait ainsi partie des joueurs les plus efficaces de NBA sur ces phases de jeu, et c’est d’autant plus incroyable qu’il en joue beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que tout le reste de la ligue.
Cette année, il a ainsi joué 1 280 isolations en saison régulière, soit plus de 16 par match. Le deuxième du classement ? C’est DeMar DeRozan avec… 316 isolations, soit « seulement » 4 par rencontre.
Perdre en efficacité individuelle pour gagner en cohésion collective ?
Même si James Harden y est donc très efficace, ces phases où les quatre autres joueurs sont simplement spectateurs sont trop nombreuses au goût de certains membres de l’équipe. D’après The Athletic, plusieurs membres du groupe auraient ainsi demandé à Mike D’Antoni de mettre en place davantage de mouvement dans son jeu offensif, comme à l’époque où il dirigeait les Suns. Et ce serait Chris Paul qui aurait le plus prêché en ce sens.
Le meneur et James Harden se seraient même accrochés après le Game 6 perdu face à Golden State, justement au sujet du partage du ballon en attaque.
Un meilleur équilibre entre jeu en mouvement et jeu en isolation devrait donc être une piste de travail à Houston cet été. Quitte donc à lâcher du lest au niveau du « Moreyball » et des statistiques avancées, qui prêchent pour une utilisation à outrance de l’isolation. L’exemple peut d’ailleurs venir de Golden State, où Steve Kerr a mis en place son jeu avec l’intention claire de faire participer tous ses joueurs en attaque, l’idée étant qu’ils devenaient alors plus investis en défense. Perdre en efficacité individuelle pour gagner en cohésion collective, en résumé ?