Si elle n’est pas encore catastrophique au classement, la défaite du Magic contre Chicago tombe assez mal et aurait pu être évitée. Evan Fournier le résume parfaitement.
« Défaite difficile, surtout après la coupure et alors qu’on était sur une bonne dynamique avec cinq victoires de suite. Je ne vais pas mentir, elle n’est pas facile à avaler celle-là. »
Les Bulls ont arraché la victoire dans le « money time » en profitant notamment de plusieurs erreurs : les lancers-francs manqués de DJ Augustin, l’oubli de Steve Clifford et la faute d’Aaron Gordon.
La faute à qui ?
Reprenons dans l’ordre. Il reste 34 secondes à jouer et le meneur se retrouve sur la ligne des lancers-francs. Le score affiche 106 partout. Seulement, il manque les deux lancers francs, le symbole d’une soirée terrible dans ce domaine pour la franchise floridienne (13/24).
« Non, on ne peut pas expliquer ça comme ça », répond DJ Augustin, quand on lui demande si le break a cassé le rythme des joueurs pour les lancers francs. « Il faut aller sur la ligne et mettre ses tirs. Certains soirs, ça rentre, d’autres non. Ce soir, c’était une soirée sans. »
Dans la foulée, les Bulls ont une balle pour passer devant. Zach LaVine manque sa tentative et Robin Lopez s’impose au rebond offensif pour finalement marquer. Où se trouve l’erreur du Magic ? Ne pas avoir bloqué au rebond ? Certes, mais c’est surtout Steve Clifford qui n’a pas fait attention au retour du pivot des Bulls quelques secondes avant et n’a pas envoyé Nikola Vucevic pour le contrer.
« Je vais dire la même chose aux journalistes que ce que j’ai dit aux joueurs : on peut tout dire sur la fin de match, lancers-francs ou faute, personne n’a commis une plus grande erreur que la mienne », estime le coach du Magic. « Je fais ça depuis un moment et si on demande aux coaches, ils diront que je suis plutôt bon dans ce domaine. Mais, là, je n’ai pas vu que Lopez était revenu. On a terminé avec une formation trop petite et on a lâché des rebonds. C’est ma faute. »
Sauf qu’Aaron Gordon est en désaccord avec l’avis de son coach : « Ce n’est pas vrai. La plus grosse erreur, c’est ma faute à 3-points à la fin du match. Le coach aime nous retirer une certaine pression et c’est pour ça que c’est un grand coach. »
Gordon piégé comme un bleu
L’ailier dunkeur a effectivement manqué de justesse au pire moment. Pourtant, Evan Fournier venait d’inscrire un panier primé et le Magic était devant, 109-108. Il fallait simplement réussir un stop dans les six secondes restantes. Sur l’attaque de Chicago, Aaron Gordon a laissé de l’espace à Lauri Markkanen car il a aidé sur la pénétration d’Otto Porter Jr.
Il n’a ensuite pas réussi à combler ce retard, notamment après la feinte de l’intérieur finlandais et a surtout fait faute sur un shoot à 3-points… « C’était une erreur bête », confie-t-il. « Une erreur de débutant. Je suis déçu de moi-même et personne ne peut l’être autant. Je pensais pouvoir le contrer à 3-points, mais il fait 2m13. »
Lauri Markkanen manquera le premier lancer franc – « pour rendre les choses intéressantes », plaisantera-t-il après le match – mais il ne tremblera pas sur les deux suivants. Evan Fournier ne pourra pas répéter un nouveau shoot au buzzer et devra, avec le Magic, se contenter de gros regrets.