La future retraite de Dwyane Wade va également marquer la fin de sa relation professionnelle avec Pat Riley, à moins que « Flash » ne s’investisse rapidement au sein du Heat, dans un rôle de dirigeant ou d’ambassadeur. En tout cas, les deux hommes ont en partie construit la plus belle époque du Heat avec cinq participations en Finals et trois bagues en dix ans.
Cette belle histoire a pourtant connu un accroc, avec le départ de Dwyane Wade vers Chicago en 2016. Un épisode fâcheux selon l’arrière, peu représentatif des années de collaboration mais qui traduit bien les caractères de chacun.
« Dans chaque relation, il y a des moments incroyables et d’autres qui le sont moins », rappelle le MVP des Finals 2006. « Comme je l’ai dit, on a connu plus de grands moments que de mauvais. On est deux hommes qui, parfois, peuvent être très bornés. Ça fait partie de notre grandeur et ça explique d’autres décisions qui ont été prises et dont on se dira plus tard, sans doute, qu’on aurait pu faire autrement. »
En 2016, Dwyane Wade était frustré de ne pas recevoir un gros contrat qu’il estimait mériter, par rapport aux efforts financiers qu’il avait consenti lors de la formation du « Big Three » notamment. Sauf que Pat Riley ne voulait pas plomber les finances du club, même pour son arrière de légende, avec un contrat trop long et trop coûteux.
« Je l’ai toujours répété, même quand je suis parti, j’adore Riley. Il m’a donné une chance, il a vu quelque chose en moi et m’a donné la possibilité de décoller. Je n’ai jamais eu d’animosité envers lui. J’ai dû prendre une décision pour moi-même et je l’ai fait comme tout le monde. Mais pouvoir me faire revenir, passer l’éponge afin d’avoir une dernière danse sous les couleurs du Heat, c’est juste. Donc je suis heureux que tout fonctionne bien. »
Pat Riley, lui, pense déjà à l’avenir.
« Un jour, on aura ces grands moments et souvenirs à mettre sur un écran géant, quand son maillot sera retiré. Ce sera une sacrée journée, comme toutes les années qu’il nous a données en tant que joueur. »