Detroit accumule les victoires au goût de défaites

Il y a dix jours, Blake Griffin s’était plaint de la manière avec laquelle les Pistons avaient difficilement battu les Pelicans, alors pourtant privés d’Anthony Davis.

L’interview d’après-match du All-Star avait alors pas mal tourné sur les réseaux sociaux car Reggie Jackson était apparu pour faire le clown au moment même où son intérieur critiquait le manque de sérieux des Pistons. Et la courte victoire contre les Mavericks porte les mêmes griefs.

« On ne peut gagner en mode cool dans cette ligue »

Dallas était en back-to-back et se présentait sans Luka Doncic, touché à la cheville, ou DeAndre Jordan, Dennis Smith Jr. et Wesley Matthews partis pour New York. Néanmoins, l’intensité n’était pas là et Detroit a bataillé pour l’emporter. Qu’elles semblent donc loin les grandes équipes des années 1980 et 2000…

« Cette franchise défend ces valeurs : se donner à fond, être dur au mal, battre physiquement les adversaires », rappelle Dwane Casey. « On n’a pas fait tout ça en première mi-temps et c’est décevant. On doit jouer ainsi chaque soir et on ne le fait pas. On doit évoluer avec intensité dans cette ligue, avec du cœur. On ne peut être en mode cool. On ne peut gagner en mode cool dans cette ligue, surtout à Detroit. »

Comment expliquer que la leçon des Pelicans n’ait pas été retenue face à cette équipe de Dallas fortement diminuée ?

« J’ai déjà connu cela par le passé, quand une équipe se présente sans certains éléments, pour une raison ou une autre », se souvient Blake Griffin. « On les sous-estime alors qu’eux se donnent à fond. Beaucoup donnent tout pour obtenir des minutes. Je ne pense pas que ce soit ça qui explique ce qu’il s’est passé ce soir. Ce soir, on n’a surtout rien fait, et ça nous a poussés dans le fossé. »

Les Pistons manquent d’envie et de gnaque

Sans un excellent Andre Drummond, auteur de douze points en dernier quart-temps (24 points et 20 rebonds au total), les Pistons auraient peut-être même perdu ce match. Heureusement que le pivot a sonné la révolte. « On a été plus attentif en seconde mi-temps, mais ce n’est pas nécessairement une bonne chose », poursuit Blake Griffin. « On est heureux d’avoir gagné, on prend la victoire et on avance, mais on devrait se sentir comme après une défaite. Je ne me sens pas bien. »

Surtout que les Pistons n’ont que deux victoires de retard sur les Hornets, actuels huitièmes. Les chances de s’offrir un premier tour sont encore vivantes. Mais visiblement, cela ne semble pas suffisant pour insuffler une énergie positive au sein du groupe.

« J’espère que toute l’équipe réagit comme ça », conclut l’ancien joueur des Clippers. « Je ne vais pas affirmer que les joueurs s’en moquent, chacun est préoccupé. Mais mal shooter et être un peu apathique en début de match, c’est mortel dans cette ligue. On ne peut pas se permettre d’avoir ce genre de performance. »