Les plus fervents critiques de l’Elu lors de son départ à Miami avançaient un argument de poids pour justifier leur venin : le Heat serait toujours l’équipe de Dwyane Wade. Moi le premier, je le pensais, sans franchement le clamer. Pas la peine de rajouter des impacts de balle sur le pare brise de l’ambulance LBJ.
Eh bien chers lecteurs, on peut le dire ce matin : nous avions tort. Sans le double MVP, Miami est équipe quelconque, voire médiocre. La fessée subie à Denver (130-102) apporte la preuve de cette assertion. Sans James, Flash perd ses repères. Une bonne nouvelle pour Erik Spoelstra, qui va récupérer son ailier pour le voyage à Chicago. Mais la médaille de cette complémentarité enfin trouvée possède son revers : les Amigos ne peuvent qu’être Three. A Two ça fonctionne pas !
Une statistique résume bien l’apathie floridienne dans le Colorado : 2/7. Le bilan de D-Wade aux lancers-francs dans un Pepsi Center où aucun Heat n’a pété des bulles. Non seulement le champion 2006 a provoqué très peu de fautes, mais en plus il a montré une déconcentration déconcertante une fois sur la ligne. Miami n’y était pas, comme mentalement absent. Cet ailleurs, le co-leader de la conférence Est l’a payé très cher, subissant une sacrée doudoune des mains de Nuggets plus que jamais en or. Les chiffres parlent d’eux-mêmes pour résumer la brillance de Melo et sa bande jeudi soir : 53% de réussite aux shoots, 48% à trois points, 50 rebonds, 31 passes décisives, 9 balles perdues, 7 joueurs en double figure et 6 gobant au moins 5 rebonds. Une démonstration collective, dans la lignée de la leçon donnée aux Suns 48 heures plus tôt.
La LeBron dépendance ?
C’est la première fois que LeBron rate un match cette saison. Wade en a manqué deux avant lui. Sur ces trois joutes, Miami en est maintenant à 1-2. Mais clairement, quand Flash manque à l’appel, l’impact est moindre. Jamais le Heat n’avait encaissé autant de points cette saison. Spoelstra a intérêt à pouvoir compter sur James pour le déplacement à Chicago. Le King auto-proclamé va « beaucoup mieux« , dixit le coach. On verra donc sur le parquet du United Center si la LeBron dépendance criarde à Denver se confirme ou pas.
L’autre événement de la soirée jeudi, c’est l’ovation du public pour Carmelo Anthony, sur une interception suivie d’un dunk dans le troisième quart-temps, en plein dépeçage de Miami. Sifflé par le Pepsi Center depuis l’annonce de son départ vraisemblable, et plus encore depuis que Chauncey Billups (13 passes hier) est partie prenante, malgré lui, du deal scellant le divorce entre Melo et Denver.
Avec 21 pts en 29 minutes, Anthony a fait le métier. Pour combien de temps encore portera-t-il le maillot des Nuggets? Personne ne le sait, même pas le front office du finaliste de conférence 2009. Le feuilleton tourne au mauvais Telenovela. En attendant, George Karl doit faire tourner une équipe dans l’incertitude. Depuis deux matches, le moteur remarche bien. Le coach a remporté hier son 300e aux commandes des Nuggets. Dont un sacré paquet avec Melo. La séparation fera mal.
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