Les performances de Luka Doncic, ainsi que la saison de MVP de Giannis Antetokounmpo mettent encore en lumière le basket international. Actuellement, en NBA, il y a 108 joueurs qui ne viennent pas des Etats-Unis (42 pays), soit environ 25% de la ligue et pour Pau Gasol, un des meilleurs Européens de l’histoire, le succès de Luka Doncic donne du baume au cœur.
« C’est génial de voir des équipes prêtes à parier sur un joueur international plutôt qu’un talent national ou local », se réjouit Pau Gasol. « Des Giannis Antetokounmpo, Nikola Jokic, Luka Doncic, Bojan Bogdanovic sont tous des incroyables talents, qui évoluent à haut niveau. Ils n’ont peur de rien. Ils pratiquent le sport qu’ils aiment, contre les meilleurs et prouvent qu’ils sont bons. Cela me rend heureux et fier. »
Le Slovène et l’Espagnol partagent un point commun : ils ont été draftés en troisième position par les Hawks. Une différence tout de même : pour l’ancien du Real Madrid, c’était prévisible.
« C’était inattendu, surprenant qu’un joueur international puisse être choisi aussi haut », rappelle Pau Gasol en évoquant sa Draft, en 2001. « Mais petit à petit, on a vu de plus en plus de joueurs être draftés à ces places. Et comme les Américains, ça a plus ou moins fonctionné. On en a vu beaucoup devenir des très bons joueurs voire des superstars. »
Un des hommes les plus importants de ce mouvement, c’est bien sûr Gregg Popovich. Mais le coach des Spurs a été inspiré.
« C’est de Don Nelson que j’ai appris qu’il y avait beaucoup de bons joueurs en Europe », reconnaît le coach des Spurs. « Et même avant que j’arrive dans la ligue, j’avais joué avec des équipes militaires et j’avais vu des bons joueurs un peu partout. Quelques joueurs sont venus. Atlanta a ramené Alexander Volkov, Nellie quelques autres. Mais globalement, personne n’y croyait. Ils pensaient que ces gars ne parviendraient pas à s’adapter et ne défendraient pas. »
En gagnant des titres avec Tony Parker et Manu Ginobili mais aussi Francisco Elson, Beno Udrih ou Fabricio Oberto en 2007, année du quatrième titre de la franchise, Gregg Popovich a construit un modèle cosmopolite, désormais copié.
« On a toujours adoré ça. Cela aide votre culture. Cela aide les gens à mieux se comprendre ensemble et à se responsabiliser les uns envers les autres. On est dans un vaste monde donc évitons d’être xénophobes. »