Malik Monk voudrait accélérer son apprentissage

Coéquipier de De’Aaron Fox à Kentucky, et sélectionné six places après lui lors de la Draft 2017, Malik Monk ne connaît pas du tout la même trajectoire. D’abord parce que Sacramento n’est pas Charlotte, avec d’un côté une franchise en reconstruction, de l’autre un club qui vise les playoffs, et donc pas la même liberté accordée aux rookies. Mais aussi parce que le premier a réussi à s’adapter à la NBA quand le second a encore du mal à trouver le bon rythme, des deux côtés du parquet.

« Il faut savoir quand accélérer et quand ralentir », explique Malik Monk au NY Times. « Et je suis toujours en phase d’apprentissage (…) Si tu es en retard d’une seconde, c’est fini. Tu ne peux pas te rattraper comme à la fac, ou te cacher dans une défense de zone. Ici, tu es affiché tout de suite, tout le monde est tellement fort. »

« Je pensais que ce serait plus simple »

Ça va tout de même mieux pour sa deuxième saison chez les professionnels, avec un rôle un peu mieux défini que sous Steve Clifford et des stats en hausse : 10.8 points en 19 minutes contre 6.7 en 14 minutes l’an passé.

Mais il est bien loin de la trajectoire de De’Aaron Fox par exemple, qui explose cette saison à Sacramento. Son principal défaut ? Son manque de régularité. Depuis sa bonne douzaine de matchs à la rentrée, il n’a pas enchaîné trois rencontres à plus de 10 points. Ni à plus de 20 minutes d’ailleurs. Symptomatique de sa difficile acclimatation à la NBA.

« Je pensais que ce serait plus simple », avoue l’arrière. « Je pensais que j’allais tout de suite jouer quand je suis arrivé en NBA. Pareil cette année, mais il y a beaucoup de hauts et de bas. »

Son bonheur est-il ailleurs ?

Mais l’ancien Wildcat ne baisse pas les bras pour autant : « Si tu es trop dur envers toi, tu es fichu, donc j’essaie de rester positif. Il faut être patient. Patience. » Celle des Hornets pourrait avoir des limites si la franchise manque encore les playoffs, avec un Kemba Walker qu’il faudra prolonger cet été. Mais il ne s’en fait pas trop pour son avenir : si celui-ci devait s’écrire ailleurs qu’à Charlotte, Malik Monk n’aurait semble-t-il pas de problème à faire ses valises. Et ce malgré tout ce mieux, la présence de Tony Parker pour le guider, ou encore celle de Michael Jordan – et ses petites attentions.

« Il y a toujours des équipes qui t’observent, à qui tu plais sûrement. Si tu n’es pas à l’endroit où tu devrais être, ta place est peut-être ailleurs. Il faut donc aller sur le terrain et tout donner pour toi comme ton équipe. Si tu arrives à faire les deux, tout ira bien. »

La preuve là encore que tout n’est pas rose pour lui en Caroline du Nord. Est-il vraiment heureux chez les Hornets ?

« Je joue basket, donc oui », répond-il. « J’apprends, j’observe les meilleurs joueurs chaque soir. Si tu n’es pas heureux à faire ça, je ne sais pas pourquoi tu es allé en NBA. Donc moi, que je joue ou pas, je continue d’apprendre, de sourire, de rester moi-même. Je suis content d’être dans cette situation. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.