Ce dernier match de l’année est un peu le reflet de cette équipe de San Antonio, version 2018-2019. Avec une entrée en matière quelque peu difficile et un coup de folie soudain, comme c’est le cas depuis trois semaines. Face aux Celtics, c’est dans le troisième quart-temps que les Spurs ont fait la différence pour s’imposer 120-111 et signer leur 10e victoire sur les 13 derniers matchs. En 12 minutes, les troupes de coach Pop ont mis Boston hors d’état de nuire avec un cinglant 16-0 et en inscrivant 46 points en troisième quart-temps, record de franchise.
À l’image de LaMarcus Aldridge (32 points, 9 rebonds et 5 passes décisives) et DeMar DeRozan (13 points, 7 rebonds, 10 passes décisives), les locaux ont montré un tout autre visage après la pause. Mentions spéciales également pour Derrick White et son record en carrière (22 points à 8/9 au tir) et Davis Bertans (17 points à 5/8 à 3 points). La gifle a été si forte que Kyrie Irving (16 points, 8 passes décisives), étincelant en début de partie, en a perdu la vue, apparemment touché à la cornée, aux deux yeux, après une collision avec Marco Belinelli dans ce fameux troisième quart-temps.
Boston n’enfonce pas le clou
Il faut savoir s’attendre à tout avec les Spurs, et notamment à prendre une correction au moindre écart de conduite. Boston en a fait l’amère expérience cette nuit. Après avoir pris les devants d’entrée avec un gros Kyrie Irving, et maintenu la franchise texane à 17 points en premier quart et aligné un 10-0 en début de deuxième pour prendre 11 longueurs d’avance grâce à deux paniers à 3-points signés des jokers de luxe Jaylen Brown (18 points à la pause) et Terry Rozier (22-33), les Celtics ont eu le malheur de se relâcher un peu avant le repos.
Avec Derrick White en mode perfect et LMA qui reprenait progressivement confiance, les Spurs sont revenus à 46-52 à la pause, déjà une petite victoire après avoir flirté sous la barre des 30% d’adresse au tir.
Kyrie Irving et les C’s voient flou
La confiance revenue, San Antonio a carrément pris feu par la suite, débutant le troisième acte à 15/18 au tir pour un cinglant 16-0 qui a complètement inversé la tendance (81-67), avec un LaMarcus Aldridge au départ et à l’arrivée de ce run de folie.
Sans Kyrie Irving, rentré au vestiaire pour soigner sa vue après un choc avec Marco Belinelli, Boston a assisté impuissant à une pluie de missiles. De Patty Mills par deux fois mais aussi Marco Belinelli, qui ont éclipsé les trois paniers à 3-points consécutifs de Terry Rozier en guise de réaction. Avec 46 points marqués à 76% de réussite, 5/5 derrière l’arc et 13 passes décisives, c’est peu dire que les Spurs avaient repris le contrôle de la rencontre (92-82).
Derrick White, un record en carrière précieux
Devant leurs fans, ils n’ont alors laissé aucune chance à Boston de revenir, Mills, Aldridge et Bertans par deux fois de loin se chargeant de maintenir un écart suffisant. À l’issue de ce comeback mémorable et de cette nouvelle victoire, les Texans peuvent remercier Derrick White, symbole de la combativité des hommes de Gregg Popovich, seul joueur à avoir surnagé en première mi-temps et auteur des deux derniers points de son équipe pour boucler son meilleur match en carrière.
Les Spurs vont désormais se préparer à recevoir Toronto jeudi soir, un rendez-vous forcément particulier pour Kawhi Leonard et DeMar DeRozan. Les C’s vont quant à eux retrouver le TD Garden pour quatre matchs, à commencer par Minnesota demain.