La confiance, clé du rebond des Spurs

Début décembre, on s’inquiétait pour les Spurs, qui prenaient pas mal de fessées et affichaient un médiocre bilan de 11 victoires pour 14 défaites, ainsi que la 29e défense de NBA. Une aberration pour un groupe dirigé par Gregg Popovich.

Avec la perte des historiques (Manu Ginobili, Tony Parker…), les départs de Kawhi Leonard, Danny Green et la blessure de Dejounte Murray, ça n’était pas totalement étonnant mais voir des Spurs aussi friables défensivement posait question. Depuis ? San Antonio vient d’enchaîner sept victoires en huit matchs et distribue à son tour les fessées, avec cinq victoires de plus de 25 points (Phoenix, LA Clippers, Philadelphie, Orlando et Minnesota) sur les six dernières rencontres !

Encore plus incroyable, depuis le 5 décembre, les hommes de Gregg Popovich sont la deuxième meilleure défense de la ligue…

« Il faut penser que quelqu’un te couvre », explique le coach sur ce rebond spectaculaire. « S’il y a des trous quelque part, il faut espérer que la personne à votre droite ou à votre gauche va faire son travail. C’est une synergie. Tout le monde doit faire son travail, sinon ça ne marche pas. Il ne peut pas y avoir qu’une ou deux personnes qui défendent. Tout le monde doit le faire. »

La confiance, pour lier la chaîne défensive, c’est ce qui a visiblement changé à Fort Alamo.

« Nous avons appris à nous connaître, à nous faire confiance et à mieux nous comprendre. La communication est meilleure et nous savons tous ce que nous avons à faire en matière de défense, et nous savons ce que l’autre gars va faire », confirme Davis Bertans, alors que Patty Mills rajoute : « C’est à l’honneur de tout le monde d’adhérer au système défensif et de comprendre comment nous pouvons nous entraider. »

Dernière victime en date de ces Spurs qui ont appris à ne plus défendre de façon individuelle, et donc à masquer leurs lacunes, Tom Thibodeau confirme que cette notion de dynamique collective est essentielle en NBA, et souvent oubliée.

« Ça prend du temps. Mais vous n’avez pas vraiment le temps, alors c’est fonction de la rapidité avec laquelle vous pouvez vous adapter, et c’est la même chose avec l’attaque. Dans cette ligue, tu ne défends pas vraiment sur les gars individuellement. Tout le monde doit se parler. Peu importe qu’il s’agisse du repli sur jeu rapide, de pick and roll, de poste bas, d’isolation. Si un gars ne fait pas son travail, on est exposé », explique l’entraîneur des Wolves.