Les Sixers marchent sur les Wizards

Faible et honteuse. Ce sont les deux adjectifs qui qualifient la prestation des Wizards ce soir. Jamais John Wall et le siens n’ont pu inquiéter une équipe des Sixers largement supérieure. Joel Embiid (16 points et 16 rebonds) et Ben Simmons (13 points, 10 passes et 8 rebonds) n’ont même pas eu à forcer.

Auteur des 7 premiers points de son équipe, Joel Embiid démarre fort la rencontre. Côté Washington, John Wall tente de lui répondre, mais le meneur des Wizards est plutôt individualiste et très maladroit (13-7). Défensivement, les Wizards sont dépassés par la vitesse des 76ers. Le choix de Brett Brown de jouer avec Mike Muscala en poste 5 permet à son équipe de pouvoir changer sur les écrans en défense et surtout d’avoir énormément d’espace en attaque, et Philadelphie déroule (25-14).

Scott Brooks tente de réveiller ses troupes en essayant plusieurs formules, mais rien ne change. Son équipe n’arrive toujours pas à élever son niveau défensif. À l’inverse, les remplaçants des Sixers répondent à l’appel. TJ McConnell à 3-points puis à mi-distance trouve la mire et enflamme un Wells Fargo Center satisfait dans ce premier quart-temps (31-19).

Le récital des Sixers

Les choses ne s’arrangent vraiment pas pour les Wizards dans le second quart-temps. Sans envie, ni détermination, ils risquent de passer une très mauvaise soirée. Ils accumulent les pertes de balles et donnent l’opportunité aux Sixers de dérouler en attaque (37-19). Ian Mahinmi souffre le martyr poste bas face à Joel Embiid et Wilson Chandler à 3-points permet aux 76ers de passer la barre des 20 points (44-23).

Mais comme très souvent, Philadelphie se relâche et relance DC. Les Wizards semblent enfin décidés à jouer en équipe. Présents sur les lignes de passe, les coéquipiers de Bradley Beal provoquent des pertes de balles et s’offrent du jeu de transition à l’image du dunk plein de rage de Beal. En moins de 4 minutes, ils infligent un 14-2 à leurs adversaires (46-37).

Mais le retour d’Embiid aux affaires change la donne. Tout redevient difficile pour des Wizards, retombés dans leurs travers de début de rencontre. À l’inverse, Philly a retrouvé des couleurs et surtout de l’adresse. Les jeunes Landry Shamet et Furkan Korkmaz assurent en sortie de banc et Muscala, trouvé par McConnell à 4 secondes du buzzer, conclut idéalement cette première mi-temps. Il y a un monde d’écart entre les deux équipes (68-46).

Des Wizards honteux…

Apparemment la pause n’a pas permis à Brooks de remobiliser son équipe. Collectivement, on frôle le ridicule pour les Wizards. Seul Beal surnage dans ce marasme. Pendant ce temps-là, Philly s’amuse et régale son public. À l’image d’un Ben Simmons en mode maestro. Muni d’un bandeau, l’Australien régule à la perfection le jeu de son équipe. Tantôt passeur, tantôt scoreur, ce dernier s’approche d’un nouveau triple double et son équipe par la même occasion vers une nouvelle victoire (85-56).

Il y a plus de suspense dans ce match. Brett Brown ouvre son banc et relance Amir Johnson, sorti de la rotation depuis quelques matchs. Philadelphie mène de 28 points (98-70).

Le dernier quart temps ne sert pas à grand-chose. Tous les joueurs majeurs sont sur le banc. Shake Milton inscrit les premiers points de sa carrière NBA d’un tir à longue distance. Les trois prochaines rencontres (Memphis, Toronto et Detroit) seront probablement plus compliquées pour les Sixers. Pour les Wizards, les matchs se suivent et se ressemblent. Après avoir coulé face aux Pelicans il y a deux jours, ils en ont encore moins montré aujourd’hui. Très inquiétant.