Une boucherie comme la NBA en produit beaucoup cette saison. En déplacement à San Antonio, les Rockets n’ont pas fait dans le détail en s’imposant dans les grandes largeurs (136-105). En « double double » aux points et à la passe, James Harden et le revenant Chris Paul ont reçu l’aide précieuse d’un Eric Gordon « on fire » de loin (26 points avec 7 tirs primés) et d’un Clint Capela toujours plus efficace dessous (27 pts et 12 rbds). Chez les Spurs de LaMarcus Aldridge (20 pts), c’était la soupe à la grimace…
On ne sait pas ce qu’il y a de plus surréaliste autour de ce derby texan. Que les deux équipes sortent chacune d’une déroute de plus de 20 points ? Que l’une et l’autre affichent un bilan négatif après une vingtaine de matchs joués et qu’elles squattent la queue du classement à l’Ouest ? Ou bien que l’une prenne autant le dessus dans cette partie ? Parce qu’il y a vraiment de quoi se demander si les équipes jouent dans la même cour ce soir.
Prenez cette action au cœur du deuxième quart-temps où San Antonio peut terminer en surnombre sur transition. La balle circule, circule encore, les décalages se créent mais les rotations des Rockets tiennent la route et la balle termine… dans les tribunes. Les Spurs se montrant incapables de se créer le bon tir. On voit Gregg Popovich, sur son banc, se prendre la tête… Le coach se doute bien que la soirée s’annonce longue pour sa troupe et lui.
70 points encaissés à la pause
Confirmation dès le premier quart-temps où San Antonio est dépassé par la cadence imposée par leurs voisins. On connait la formule par cœur : lorsqu’il n’est pas occupé à « step-backer » à trois points, James Harden pénètre pour finir ou attirer l’aide pour servir Clint Capela. Ici, Rudy Gay en fait les frais sur les « drives » du barbu tandis qu’Aldridge tente d’apporter son soutien défensif et se fait sanctionner par les « alley-oop » de Capela.
Ajoutez à cela un Eric Gordon en fusion dès ses premières tentatives, et voilà Houston avec déjà près de 20 points d’avance après 12 minutes de jeu (20-39). La révolte ? Elle n’a jamais lieu. Aldridge et DeRozan scorent comme ils peuvent, leur équipe ne parvient pas à réaliser les « stops » qui s’imposent. 70 points encaissés en première période, 110 après trois quart-temps… Et c’est compliqué d’envisager de gagner en se prenant 22 tirs longue distance, pour n’en rentrer que moitié moins. Même la bataille au rebond est perdue face à des Texans qui « tapent » beaucoup de ballons en attaque.
Voyant son équipe ne perdre que 5 ballons dans la partie, Mike D’Antoni peut sereinement envoyer Michael Carter-Williams, Marquese Chriss et d’autres hommes du banc pour soigner les stats. Avec cette victoire ô combien tranquille, les Rockets (10v-11d) effacent leur série de 4 défaites de suite et accueillent les Bulls la nuit prochaine. Les Spurs (10v-12d), 14e à l’Ouest, accueillent Portland dimanche.