En difficulté à Philadelphie, Robert Covington revit à Minneapolis, et les Wolves avec : depuis l’échange autour de Jimmy Butler, la franchise a gagné sept matchs sur neuf.
Surtout, elle s’est enfin trouvée une défense à la hauteur des attentes de Tom Thibodeau : 28e de la ligue en la matière avant le transfert, elle est 3e depuis. Et dans le même temps, Philly est passé de la 9e à la 22e place.
« On commence à défendre et à gagner des matchs », résume Tyus Jones. « On commence à comprendre la recette pour gagner. C’est peut-être notre identité. »
Tom Thibodeau n’en demandait pas tant, et il a trouvé son bonheur RoCo. « Je lui ai dit de se préparer à jouer 40 minutes vu comment Thibs aime sa défense » plaisante Taj Gibson sur le temps de jeu qui ne fera pas rire les fans du club.
Ceux-ci peuvent néanmoins se réjouir de compter dans leurs rangs un des meilleurs défenseurs de la ligue : déjà dans la All-Defensive First Team l’an passé, il confirme cette année en figurant parmi les meilleures intercepteurs de la ligue (5e), même chose au nombre de de ballons déviés (2e) et sur le « +/- défensif » (2e).
+44 la nuit dernière
La nuit dernière, c’est son +/- général qui a marqué les esprit : Minnesota a inscrit 44 points de plus que San Antonio lors de ses 31 minutes passées sur le parquet (21 points à 8/15, 9 rebonds). Un record pour un Wolf depuis 2001. « Je ne sais pas si j’ai déjà vu ça auparavant » s’enthousiasmait Tom Thibodeau après la rencontre, quand Karl-Anthony Towns lui déposait une ceinture de catch sur les épaules. « RoCo » lui, croyait à une blague.
Mais c’est bien lui qui symbolise le mieux ce déclic qui a eu lieu à Minnesota avec le départ de Jimmy Butler, entre cet impact défensif, l’arrivée de Dario Saric aussi, et finalement un vestiaire plus serein sans Jimmy Butler.
« L’objectif est encore élevé pour nous. Oui, on est à 7-2, sauf qu’il y a encore beaucoup de choses qu’on pourrait mieux faire. Mais c’est un soulagement pour beaucoup de gars », reconnaît l’ailier un peu plus de deux semaines après le transfert. « Désormais, ils peuvent jouer librement. Ils ont confiance en moi, et j’ai confiance en eux. C’est comme ça qu’on construit une cohésion. »
L’anti-Butler
Et l’intéressé se découvre du même coup un vrai rôle de leader et pas uniquement d’aboyeur. Il parle toujours beaucoup mais il n’est pas là pour froisser les egos, contrairement à son prédécesseur.
« Je sais comment lire tout ça. Cela fait partie de mon caractère. Je choisis le bon moment, et c’est comme ça que j’aborde les gars. Je ne veux pas les hérisser car peu de gens réagiront comme il faut » explique-t-il dans le Star Tribune, avant de prendre exemple sur Karl-Anthony Towns : « Il faut qu’il reste impliqué car ça lui permet d’atteindre un niveau encore plus élevé dans son jeu. C’est un gars très talentueux en attaque, et si vous l’impliquez en défense, ça peut avoir un impact sur le match de bien des manières par son activité. Je suis sur lui. Je suis sur le dos de beaucoup de gars, et en apportant un état d’esprit défensif, ça devient contagieux. »
« Contagieux », c’est aussi le terme employé par Karl-Anthony Towns : « Quand vous voyez quelqu’un se donner à fond, c’est contagieux. L’énergie est contagieuse, et on veut être certain de ne pas le laisser tomber. »