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Sa web série, le début du saison du Magic, sa maladresse… La grosse interview d’Evan Fournier

Après leur belle victoire au Staples Center face aux Lakers dimanche, le Magic était bien parti pour remettre ça cette nuit face à Golden State. Les hommes de Steve Clifford ont compté jusqu’à 18 points d’avance avant de voir Kevin Durant et Klay Thompson changer la physionomie du match et briser le cœur des floridiens.

Dans le vestiaire, c’était la soupe à la grimace. Le sentiment d’avoir laissé filer la victoire était sur toutes les lèvres. Evan Fournier, diminué et de nouveau maladroit ce soir, a cependant mis sa déception de côté pour analyser le début de saison encourageant de son équipe. De l’apport de Steve Clifford en passant par ses propres difficultés, le Français s’est comme d’habitude confié sans langue de bois. Il nous a même expliqué les origines de sa Web série, Fournier For Real, tout en partageant son envie de s’essayer au podcast…

À quel moment avez-vous senti le match vous échapper ?

Ils sont revenus progressivement. Ils ont fait un gros troisième quart temps en mettant les bouchées doubles sur Klay et sur KD et pffff…. Franchement KD, il a fait pas mal d’actions qui étaient dures. Mais tu sais quand l’adversaire marque tout le temps, c’est un peu un « momentum breaker » tu vois. Ça casse ton rythme en attaque, tu exécutes moins bien, la salle rentre dans le délire… enfin c’est le basket. Ils ont vraiment changé le cours du match en fin de troisième quart temps. Et quand tu laisses une équipe comme ça prendre confiance, c’est compliqué.

Dans le dernier épisode de « Fournier For Real », vous parliez de la difficulté du deuxième match des back-to-backs, c’était le cas ce soir. Malgré tout, vous faites une super première mi-temps en amenant beaucoup d’énergie, est-ce que vous avez manqué de peps sur la fin de match pour essayer de contenir leur retour ?

Non je ne pense pas parce que quand t’es dans une salle comme ça, tu as de l’énergie, tu as de l’adrénaline donc c’est pas sur des matchs comme ça où c’est compliqué. Ce qui nous fait mal ce soir, c’est le fait de pas avoir Aaron (Gordon) en deuxième mi-temps. Ça nous coûte et… et… le fait qu’ils soient très forts, tout simplement.

« Je pense qu’il y aussi une meilleure répartition des rôles… »

Que pensez-vous de l’apport de Mo Bamba et de Jonathan Isaac ce soir ?

Ils ont fait un énorme match ce soir. Ça fait plaisir de les voir comme ça parce qu’on a besoin d’eux. Il faut qu’ils soient agressifs et malheureusement, ils ne le sont pas tous les soirs. Après, bon, ce sont tous les deux des rookies parce que Jon, il n’a quasiment pas joué l’année dernière. Donc ils ont le temps d’apprendre mais ils ont un fort potentiel et ils peuvent vraiment nous aider dès cette année, de part leur envergure. Mais le plus important pour eux c’est de jouer avec intensité tous les soirs et de pouvoir encaisser.

Pour revenir sur votre début de saison, l’année dernière, à peu près à la même époque, vous nous aviez expliqué votre bon début de saison par le fait d’avoir de la continuité avec le même coaching staff. Depuis vous avez de nouveau changé d’entraineur mais vous réalisez tout de même un début de saison solide, à quoi vous l’attribuez ?

Au bon coaching, tout simplement. On est très bien coaché, on est plus organisé… et c’est le fruit d’un bon training camp et d’un bon coach.

Steve Clifford avait réalisé la même chose quand il avait repris Charlotte. Plus particulièrement, qu’est-ce qu’il vous apporte ? Est-ce que c’est plus de rigueur ? Est-ce que son système capitalise plus sur les forces de chaque joueur ?

Après quand je dis coaching, c’est un peu de tout. Il y a plus de discipline, on est mieux organisé, on s’entraine très bien, les choses sont claires. Je pense qu’il y aussi une meilleure répartition des rôles… Il fait vraiment du très bon travail pour l’instant et il faut qu’on continue.

Sur un plan personnel, vous ne mettez pas dedans pour l’instant (ndlr : 41% aux tirs, 28% à 3-points, les pires moyennes de sa carrière NBA)….

Ouais, je ne mets rien…

Mis à part continuer à prendre tes tirs, continuer à travailler, que faire pour sortir de cette mauvaise passe et ne pas essayer d’y penser ?

C’est ça. Tu l’as dit… Il faut continuer mais c’est vrai que ça commence à me casser les couilles ! Ça me frustre parce que je progresse sur tous les autres compartiments du jeu en fait. Je suis meilleur en défense, je suis meilleur dans la passe, dans la création. Je me crée les tirs que je veux et… je rate. Et ça commence vraiment à me casser les couilles, ouais. Surtout que quand tu mets des tirs, tu es plus en confiance donc tu peux te permettre de prendre des tirs plus compliqués. Et c’est pour ça que j’ai pu faire quelques cartons cette année. J’en ai eu trois ou quatre mais sinon sur des matchs comme ce soir je ne mets rien !

En parlant de création, vous tournez à plus de quatre passes décisives par match cette saison. De loin votre meilleur moyenne en NBA. Est-ce une évolution naturelle de votre rôle au sein de l’équipe, une demande du nouveau coaching staff ou une manière de compenser votre maladresse ?

Je pense que c’est le produit de plusieurs choses. Déjà, je pense que c’est la manière dont on joue. Tu sais, plus tu es organisé, plus tu sais où tes coéquipiers seront, plus c’est facile pour toi quand tu as la balle en main. On fait très peu désormais de « random basketball » où après un panier raté ou un rebond, on monte la balle et on fait du jeu libre. On n’en fait quasiment plus et donc ça facilite les choses. Et puis il y aussi l’expérience. Avec l’âge, tu progresses, tu lis mieux les situations sur pick & roll, tu lis mieux les aides défensives. Donc je pense que c’est aussi un produit de la continuité.

« Je ne suis pas très stats »

Quel est votre plus gros défi pour pouvoir rester sur ce rythme et espérer accrocher les playoffs et non pas exploser en plein vol comme l’année dernière ?

Ça n’a rien avoir avec l’année dernière. L’année dernière, on jouait sur de l’euphorie. On a commencé la saison, on ratait rien. On était la première équipe de la ligue en terme de pourcentage de réussite à 3-points. Là, ce n’est pas du tout le cas. Là, c’est juste… enfin ça se sent. Quand tu nous vois jouer, tu vois que ça n’a rien à voir. Et en plus, on a eu un calendrier pas facile. Là, on est en plein dans un gros road trip (Denver, Los Angeles, Oakland, Portland, Phoenix, et Miami)… Faut qu’on s’accroche, faut qu’on s’accroche… On va continuer de jouer de cette façon mais faut vraiment qu’on progresse sur les détails qui vont nous faire passer un cap tout au long de la saison. Parce qu’on commence pas mal mais les équipes de playoffs progressent au fur et à mesure. Et de progresser régulièrement, c’est vraiment notre objectif cette saison.

Vous avez accès à plein de statistiques. Quels sont les chiffres auxquels vous accordez le plus d’importance, que ce soit sur le plan individuel ou sur le plan collectif ?

Sincèrement, je suis très peu stats. Et en fait, je les regarde quasiment pas parce que durant tout le match tu peux voir où tu en es. Tu vois tes tirs ratés… et puis c’est plus une question de feeling. Je ne suis vraiment pas très chiffre et puis de toute façon pendant le match, je me rappelle de tous mes tirs, ratés ou marqués, et de toutes mes actions. En fait je regarde plutôt les stats des autres matchs pour voir quel joueur a fait quoi, comment ont joué les équipes, etc. Mais à titre perso, je sais déjà tout dès que le match est terminé.

Et sur le plan collectif, est-ce que vous avez des objectifs que vous voulez atteindre à chaque match ? Que ce soit par exemple le nombre de passes ou peut-être des objectifs à plus long terme ?

On veut être dans le Top 10 en défense, et dans le Top 15 en attaque donc… c’est un objectif élevé. Ce sont des objectifs d’équipes de playoffs. C’est notre but pour l’année. On a commencé doucement mais là on est de mieux en mieux.

Vous êtes actuellement 17e en défense et 24e en attaque.

Ouais, mais si tu regardes sur les dix derniers matchs, on est dans les clous de notre objectif, donc c’est positif mais comme je te le disais il faut qu’on continue de progresser.

« Je me disais, j’ai pas envie de faire une Web série alors qu’on est pourri… »

Dernier sujet : votre Web série « Fournier For Real ». Comment est venue l’idée ? Est-ce que c’est quelque chose que vous aviez en tête depuis un moment ?

Ça faisait un moment qu’on m’en parlait, qu’on me proposait de le faire et à chaque fois j’avais refusé parce que… je me disais « Ecoute, on est avec le Magic, on est nul à chier… j’ai pas envie de faire une Web série alors qu’on est pourri quoi ». Puis je me suis dit, si je joues dans une équipe qui n’est pas top toute ma carrière, je le ferai jamais donc je me suis dit « Tu sais quoi, N***** sa mère, je le fais ».

Et niveau format, vous aviez envie de le faire en vidéo ou est-ce que vous avez pensé à faire, comme nombre de joueurs, un podcast avant d’opter pour la vidéo ?

Ouais, un podcast je pense que j’en ferai un à un moment parce que j’aime beaucoup parler. Je suis assez franc dans ce que je dis. J’ai des amis, des joueurs dont je suis certain que ça intéresserait donc je le ferai dans le futur. Faut juste que je trouve le temps !

Propos recueillis à Oakland.

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