LaMarcus Aldridge a mis le doigt sur la couture du pantalon pour ne pas être sanctionné par la ligue et sortir le chéquier.
« Ne me mettez pas dans cette position », répond l’intérieur quand on lui demande son sentiment sur les décisions arbitrales des deux dernières secondes. « On peut encaisser les difficiles coups de sifflets et ceux qui sont oubliés. »
Revenons en arrière. Il reste 1.2 seconde à jouer. Balle pour les Grizzlies. Kyle Anderson trouve Marc Gasol. Rudy Gay se précipite sur le pivot espagnol et le touche lors de son shoot. Les arbitres sifflent. Memphis est dans le bonus, deux lancers-francs donc. Gregg Popovich peut bien s’étaler sur la table de marque, le contact est réel.
Il reste alors 0.7 seconde pour les Spurs afin d’arracher la victoire, Marc Gasol ayant réussi ses deux tentatives. La balle atterrit dans les mains de LaMarcus Aldridge qui s’élève pour tirer. L’Espagnol réduit clairement la distance et entre en contact avec le All-Star texan. Là, les arbitres ne disent rien.
« Je pense qu’il y a faute », annonce DeMar DeRozan, avant de se reprendre. « Non, je ne pense pas en fait. C’est une faute. C’est mon opinion. Je suis quasiment certain que tout le monde ici est d’accord avec moi. Mais c’est ainsi, on ne peut rien y faire. »
L’arrière n’écarte pas l’idée que son coéquipier ait fait faute sur le joueur des Grizzlies, il demande simplement l’équilibre entre les deux situations. « Il faut siffler », estime-t-il. LaMarcus Aldridge va même plus loin : « Il y a davantage contact sur mon shoot qu’avec Rudy. Ça, c’est sûr. »
L’ailier, lui, ne décolère pas.
« C’est chiant car on est revenu. On s’est défoncé pour revenir et c’est incroyable qu’une seule action puisse définir un match. On aurait dû gagner ce match. Cette dernière action, je la prends personnellement. Ils l’ont laissé nous berner. Marc Gasol est ce genre de joueur. Il sait bien comment vous mettre en difficulté et provoquer un mauvais coup de sifflet. »