Pat Connaughton s’est imposé à Milwaukee

« Je ne vais pas continuer à courir après un rêve de manière irréaliste, surtout si ce rêve semble s’éloigner de plus en plus. »

Il y a un an et demi, Pat Connaughton pensait sérieusement à quitter la NBA pour, pourquoi pas, tenter sa chance en MLB : en 2014, un an avant d’arriver dans la grande ligue, l’arrière avait en effet été drafté par les Baltimore Orioles (qui possèdent d’ailleurs ses droits jusqu’en 2020).

« Il sait jouer au basket, tout simplement »

De plus en plus flou, son avenir s’était éclairci quand les Blazers avaient activé son option pour une troisième année, lui offrant alors une véritable place dans leur rotation. De quoi le pousser à poursuivre son rêve en NBA cet été, chez les Bucks, pour au moins deux saisons supplémentaires.

Ses envies de baseball ont peut-être resurgi en début d’exercice quand, après quatre rencontres, il n’avait passé que 3 minute 44 sur le parquet. Mais elles sont aussi vite reparties puisque l’ancien Blazer s’est imposé dans la rotation de Mike Budenholzer : il tourne à 17 minutes de moyenne – plus que Tony Snell – pour 7.3 points à 47% aux tirs et 4.7 rebonds.

« Pat est incroyable pour le moment », souligne Khris Middleton dans les colonnes du Journal Sentinel. « Il sait jouer au basket, tout simplement : il est intelligent et athlétique. Il fait un super boulot en sortie de banc, en mettant des tirs, en faisant des grosses actions en défense aussi. C’est un gros boost pour notre banc, surtout quand on est au ralenti. »

Une efficacité qui se voit

« Moi, j’essaie de faire des actions positives, de faire les bons choix, d’appliquer les systèmes, et d’être agressif que ce soit en attaque ou en défense » liste-t-il. Le programme type du bon « role player », qu’il applique plutôt bien pour le moment avec son ratio offensif de 123 points inscrits et 105 points encaissés sur 100 possessions.

Et ce petit truc en plus qui lui permet de se démarquer des autres : sa propension à communiquer.

« Il me répète que quand je drive et que tout le monde me regarde, il coupera, il me le dit toujours avant pour que je sache que j’aurai une opportunité », confie Giannis Antetokounmpo. « Il fait du bon boulot pour étirer le jeu et être au bon endroit au bon moment. »

Reste à soigner l’adresse de loin pour se rendre indispensable – 13/38 depuis la rentrée, soit 34% – mais il aura l’occasion de soigner ses stats dans les prochains jours avec l’absence pour au moins deux matchs de Donte DiVincenzo.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.