Même en progrès, le Magic reste sur un fil

Si les victimes récentes du Magic, Cleveland et Washington, sont certes malades, la belle victoire à San Antonio fut tout de même confirmée avec deux succès en trois matchs.

Orlando est sur une période intéressante mais reste fragile. La preuve : la bande d’Evan Fournier a conservé une vingtaine de points d’avance pendant presque 25 minutes avant de voir les Wizards taper à la porte dans le « money time ».

« Ça fait du bien d’avoir cette victoire. C’est tout ce qui compte », exprime un D.J Augustin soulagé. « On s’est battu pendant la rencontre. On les a laissés revenir, ce qui arrive parfois en NBA, mais on est resté calme et on a conclu. On le devait. On a perdu le dernier match parce qu’on n’avait n’a pas su le finir. On ne doit pas lâcher, on doit continuer de se battre jusqu’à la fin. C’est la NBA, il y a des grands joueurs sur les parquets, les équipes peuvent revenir au score. »

Seulement, le Magic avait déjà de l’avance contre les Cavaliers et les Pistons. À chaque fois, l’équipe adverse est revenue…

« On ne peut pas connaître ces absences », met en garde Nikola Vucevic. « Quand on a pris de l’avance, c’est important de rester dans ce qui a marché et de finir comme ça. Il y a trop de bonnes équipes pour qu’on les laisse revenir. Quand c’est le cas, qu’on passe de +25 à +10, ça les motive, les ressoude et ça devient dangereux. Ça peut arriver, mais ça fait deux matches qu’on laisse un peu filer, donc il faut être prudent. »

Ne pas hésiter à critiquer les joueurs pour éloigner la médiocrité

Surtout que Steve Clifford, qui se félicite d’une « bonne victoire » et de la « maîtrise » de ses joueurs contre les Wizards, avait élevé le ton après la défaite contre Detroit. En effet, les titulaires avaient, par deux fois, établi un matelas de plus de dix points d’avance. Ce qui ne fut pourtant pas suffisant pour l’emporter.

« Les gars avaient besoin de l’entendre car ils sont assez forts pour mieux jouer. Ce qui a changé, c’est qu’on doit tous avoir des attentes en terme de jeu au lieu de simplement souligner quand un joueur joue bien. Ça, ce n’est pas bien. Le but, c’est de gagner en playoffs. C’est ça, notre souci. Les attentes sont différentes de celles d’avant. Quand les joueurs jouent mal, ils en entendent parler et c’est comme ça que ça doit se passer. »

Une façon donc de ne pas se satisfaire des défaites, mais également de garder le groupe mobilisé et prêt pour chaque match.

« Ce qui m’importe, c’est l’approche dans le vestiaire », conclut Steve Clifford. « C’est un groupe qui veut gagner. L’autre jour, ce n’était pas le cas, mais on n’a pas besoin, selon moi, de le rappeler en long, en large et en travers. On n’a pas été bon, on a regardé les vidéos, on s’est bien entraîné. Je ne savais pas si on allait gagner ce soir (vendredi) mais je savais qu’on serait dans le match. On doit conserver dans le temps l’intensité et l’impact physique de ce match. Cela doit être un acquis. »