Phoenix : un pas en avant, trois pas en arrière

Vainqueur des Grizzlies au bout du suspense dimanche, les Suns ont enchaîné la nuit dernière par une lourde défaite face aux Nets à domicile (104-82) : une grosse désillusion pour tout le groupe, incapable de reproduire les efforts du week-end.

« Ça craint. On pensait que le dernier match constituerait un pas en avant, et on a fait un pas en arrière ce soir », regrettait Devin Booker à l’issue de la rencontre chez nos confrères d’Arizona Sports. Juste avant le match on parlait de progrès, de faire un pas en avant, et ce n’est vraiment pas le cas. On a fait trois pas en arrière. »

Lui y compris : homme du match face à Memphis avec ses 14 points dans le « money time », il a terminé hier soir avec un 6/21 aux tirs, et seulement 2 de ses 20 points dans la dernière période. De quoi comprendre les huées qui ont raisonné dans la Talking Stick Resort Arena de Phoenix toute la soirée.

« Je ferais pareil si j’étais dans le public, donc je comprends. On doit changer quelque chose. Au moins montrer qu’on en veut. Je pense que c’est ce qu’ils veulent voir. »

Sentiment d’impuissance pour Igor Kokoskov

« Il n’y avait pas de concentration, le langage corporel était mauvais », liste de son côté Igor Kokoskov. « C’est dur de retenir quelque chose de positif de cette rencontre. Je ne suis vraiment pas content de la façon dont on a joué. »

Au-delà de la colère, c’est un sentiment d’impuissance qui gagne le coach, spectateur du manque d’envie de ses hommes.

« C’est difficile parce que c’est un bouton dans ton esprit sur lequel tu dois appuyer : « je veux le faire ou je ne veux pas le faire ». C’est dur. Je crois que c’est compliqué de « coacher » l’investissement des joueurs. »

Par contre, il aurait pu aider DeAndre Ayton à sortir du piège tendu par Kenny Atkinson : son homologue avait ainsi choisi de laisser beaucoup d’espace au premier choix de la dernière Draft. Chose qui l’a complètement perturbé et a cassé le rythme de l’équipe, le pivot se montrant hésitant et terminant la partie avec un 6/17 aux tirs, loin de ses 59% cette saison.

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« Avoir autant d’espace m’a rappelé la fac, je me suis dit : « D’habitude je rentre ces tirs, qu’est-ce qui se passe ? » Donc j’ai commencé à trop réfléchir », avoue le Sun. « Et quand tu es en-dedans, tu y restes un petit moment, c’est dur d’en sortir. »

Forcément, sans une paire Booker/Ayton efficace pour donner le ton, Phoenix aura du mal à gagner des matchs cette saison.