Un début de saison de rêve pour Kemba Walker

Tous les voyants sont au vert pour Kemba Walker en ce début de saison. En plus de trôner au sommet du classement des meilleurs marqueurs de la ligue (35.3 points de moyenne sur trois matchs), le meneur de Charlotte a franchi plusieurs caps notables depuis la rentrée : un 10e match à 40 points et plus en ouverture de la saison, égalant le record de franchise de Glen Rice, la barre des 10 000 points inscrits en carrière, atteinte faceà Miami, une première pour un joueur des Hornets !

Plusieurs éléments convergent pour expliquer le départ canon du chef de file de Buzz City.

« Le travail paie toujours »

Chaque saison, Kemba Walker a progressé dans son jeu et sur son leadership, et il est maintenant un All-Star confirmé. Pour autant, lorsqu’on énumère les meilleurs meneurs de la NBA, son nom ne sort pas immédiatement. À chaque match, il s’est donc mis en tête de tout faire pour bousculer la hiérarchie.

« J’ai toujours eu le sentiment d’avoir été dans l’ombre, sous estimé », a-t-il exprimé après son match à 39 points en à Miami. « Pour changer cette image, son objectif est clair, net et précis : « Juste de tout donner sur le terrain, c’est tout ce que j’essaie de faire. Je pense que c’est de là que viendra le respect, de la façon dont je joue chaque soir (…) Je travaille dur sur mon jeu tous les étés et tous les jours pour devenir un meilleur joueur, pour mes coéquipiers, pour la franchise. Le travail paie toujours ».

Tony Parker le grand frère

Au delà de la nouvelle philosophie de James Borrego qui l’incite à shooter toujours plus (25 tirs par match !), l’influence de Tony Parker l’aide aussi dans l’optique de continuer à progresser chaque jour.

Au quotidien, Kemba Walker peut ainsi se nourrir de l’expérience du meneur français aux quatre bagues de champion : « Tony m’aide à lire le jeu d’une façon tout à fait différente. Il m’éclaire sur ce que je dois rechercher, ce que je dois éviter. Sa vision est incroyable et c’est un honneur de l’avoir à mes côtés ».

À bien des égards, l’apport de TP lui est bénéfique puisque le niveau général de l’équipe ne baisse pas lorsque l’ancien texan est à la barre et que Kemba Walker récupère. Mais surtout, lorsque les deux joueurs sont alignés ensemble (ce qui devrait arriver de plus en plus), Tony Parker gère la mène, ce qui permet à Kemba Walker de se concentrer uniquement sur son tir, de s’économiser un peu et surtout de gagner en lucidité (et donc en efficacité).

Un (très) gros contrat à la clé ?

Son « petit » contrat de 48 millions sur quatre ans arrivant à son terme, Kemba Walker sera free agent non protégé l’été prochain et son début de saison quasi-parfait n’est sans doute pas le fruit du hasard.

À Charlotte ou ailleurs (New York notamment), le meneur de Buzz City sait qu’il sera sollicité, et plus sa saison sera réussie en terme de stats, plus le montant du contrat qu’il sera à même de signer sera conséquent. S’il veut rester discret sur le sujet face caméra, le n°15 des Hornets sait aussi que le bilan de l’équipe dont il est le chef d’orchestre jouera aussi dans la balance.

« Ça viendra avec les victoires », poursuit Kemba Walker, « que ce soit pour grimper dans la hiérarchie des meilleurs meneurs de la ligue ou pour décrocher un contrat max. Je sais que je suis dans un petit marché, mais au bout du compte, j’essaie de faire tout mon possible pour gagner lorsque je suis sur le parquet. C’est vraiment de ça dont il s’agit ».

Après avoir remporté son duel face à Goran Dragic samedi, il sera opposé à Kyle Lowry ce soir à Toronto. Encore une occasion pour lui de prouver sa « valeur ».

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.