Avec des Clippers sans hiérarchie, Doc Rivers apprend à jongler entre les combinaisons

Beaucoup pensaient que Doc Rivers quitterait Los Angeles avec son « Big Three », et l’annonce de sa prolongation en avait surpris plus d’un. Pourtant, l’entraîneur a montré l’an passé qu’il était en mesure de tourner cette page de l’histoire de la franchise, malgré une saison pleines de rebondissements et de blessures.

Une expérience particulière dont il ressort avec un effectif neuf, qui lui a (ré)appris à faire avec ce qu’il avait  : un groupe sans superstar, mais très complet et polyvalent. Les matchs se suivent et ne se ressemblent donc pas pour le coaching staff, qui tente chaque soir de s’adapter au mieux à l’adversaire. Comme la nuit dernière, face aux Rockets, avec une victoire à la clé.

« Je ne crois pas avoir eu, dans toute ma carrière, autant de débats que ce soir pour essayer de trouver les bons cinq défensif et offensif », confie l’entraîneur, assurant ne pas exagérer. « C’est dur. Vraiment dur, car les Rockets mettent en place tellement de combinaisons. »

Et dans ce « money time » serré face à un cador de l’Ouest, le rookie Shai Gilgeous-Alexander n’était pas le premier candidat pour assurer à la mène. Mais c’est sur lui que le Doc a misé, à raison (12 points, 5 rebonds et 4 passes).

« Je crois que c’est Rex (Kalamian) qui m’a donné le courage de mettre Shai sur Harden en fin de match. Parce qu’on avait besoin de quelqu’un qui sait gérer le ballon, avec sa manière de faire à lui. C’était la bonne décision… mais j’avais peur. »

« On fait confiance à tout le monde »

Limité pour ses deux premières sortie de l’année à 16 puis 13 minutes, pour 6 et 3 points, Montrezl Harrell a lui aussi eu le droit à sa chance face à son ancienne équipe, pour une superbe prestation : 17 points à 8/10 aux tirs, 10 rebonds, 3 passes et 3 contres en 26 minutes. Le parfait exemple du système californien.

« On lui fait confiance, on fait confiance à tout le monde, c’est pour ça qu’on a un super groupe », apprécie Doc Rivers. « S’ils continuent à nous laisser toute notre liberté pour mettre en jeu les bons cinq en fin de partie, on sera dur à battre. »

« L’autre soir, on a compté sur Boban (Marjanovic) par exemple » rappelle-t-il, en référence aux 18 points en 17 minutes du Serbe face aux Nuggets. Ça peut donc changer tous les soirs du côté de L.A.

« Ce groupe est intéressant car tu observes et tu cherches la bonne combinaison chaque soir. Sur ce coup-ci, c’était compliqué pour moi, je vous le dis… Trouver le bon équilibre entre attaque et défense… Mais on l’a trouvé. C’était une soirée intéressante. Ça ne s’arrête jamais, évidemment, mais je continue d’apprendre. Je continue d’apprendre à connaître cette équipe. »