« Le mois dernier, j’ai dû composer avec deux événements coup sur coup qui ont changé ma vie : ma décision d’arrêter le basket et le décès tragique de Big Rich (son père). »
C’est par ces mots, écrits sur Instagram, que Richard Jefferson a annoncé son choix de prendre sa retraite, et l’assassinat de son père, tué dans une rue de Compton, a sans doute beaucoup pesé dans son choix.
Champion NBA en 2016 aux côtés de LeBron James avec les Cavaliers, Richard Jefferson quitte la NBA à 38 ans après 17 saisons, et on retiendra évidemment ses débuts aux Nets aux côtés de Jason Kidd. Il y connaîtra les meilleures années de sa carrière, profitant des caviars du meneur All-Star. Coéquipier de Dikembe Mutombo ou encore Kenyon Martin, il aidera les Nets, alors à New Jersey, à atteindre les Finals deux saisons de suite, pour deux défaites face aux Lakers et aux Spurs. Il fait alors partie des meilleurs ailiers de la NBA, et on le retrouve en 2004 aux Jeux olympiques avec Team USA. Rajeunie, l’équipe des Etats-Unis s’incline face à l’Argentine en demi-finale et rentre au pays avec une simple médaille de bronze.
En 2006, les Nets et lui se heurtent à Dwyane Wade et Miami, futurs champions. L’année suivante, c’est un certain LeBron James qui leur barre la route…
Ailier voltigeur, ultra efficace sur jeu rapide et transition, Richard Jefferson va ensuite passer de club en club, évoluant aux Bucks (où il ne voulait pas aller…), aux Spurs, aux Warriors, au Jazz ou aux Mavericks. Au fil des années, son rôle devient plus défensif, et c’est en 2015 qu’il rejoint Cleveland. Il y remporte le titre en 2016, puis perd la finale la saison suivante.
La saison passée, il avait accepté de jouer les mentors du côté de Denver, et voici comment il voyait son rôle aux côtés de Jamal Murray, Gary Harris et Nikola Jokic.
« Mon boulot consiste à être le vieux grincheux, faire en sorte que tout le monde bosse et être sûr que les gars se donnent aussi après l’entraînement. Ce n’est pas seulement d’être performant moi-même, mais aussi de mettre l’équipe dans la meilleure position possible. Cela peut vouloir dire d’aider en fonction de ce que je vois, comme travailler avec les jeunes. Tout ce que je fais, c’est ce que les anciens ont fait pour moi quand j’étais au début de carrière. Ce n’est que rendre ce que l’on m’a donné. »
Cet été, des TV l’avaient approché pour en faire leur consultant, et son nom circulait pour remplacer Bruce Bowen sur ESPN.