Un nouvel entraîneur, un Aaron Gordon prolongé pour quatre ans et 84 millions de dollars, et c’est presque tout. Le duo composé par le président Jeff Weltmann et le General Manager John Hammond n’a pas voulu tout chambouler à Orlando, un an après son arrivée en Floride.
« Quand on a débarqué ici l’été dernier, on a expliqué que ce serait une année d’évaluation, en tous points : des bureaux au roster, sur et en dehors du terrain », tient à rappeler Jeff Weltmann sur le site du club, à l’issue de cette saison à 25 victoires – malgré 8 succès sur les 12 premiers matchs de l’exercice.
« Ça a été une première année compliquée parce qu’on a bien commencé la saison, mais on a été frappé fort par des problèmes de blessures », regrette-t-il. « Ça a mis tout le monde dans une position délicate et c’est dur de travailler quand tu n’as pas un roster en bonne santé. Peu importe le job en NBA, c’est compliqué quand on n’a pas des joueurs en bonne santé. »
Mais si ces derniers ont été plutôt épargnés, les hommes travaillant pour le Magic en dehors des terrains ne l’ont, eux, pas été.
« On a pu tirer quelques conclusions, notamment sur ce qu’on devait améliorer. On a 18 nouveaux membres dans le staff cette année, sans compter l’effectif. Je pense donc qu’en terme d’organisation, on est bien. De notre département performance à notre coaching staff, en passant pas les analyses et le management, on commence vraiment à mettre en place ce qu’on imaginait en arrivant ici. C’est comme ça qu’on fera du bon travail et qu’on permettra aux joueurs de grandir de la bonne façon. »
La carte de la patience
« Après, ça prend du temps parce que nos deux premiers tours de draft Jonathan Isaac et Mo Bamba ont 20 ans et qu’ils ne progresseront pas d’un coup, du jour au lendemain », insiste le président du Magic. « Mais c’est de notre responsabilité de faire tout ce qu’il faut pour qu’ils deviennent les joueurs qu’ils sont censés devenir. »
Le « front office » floridien sort donc la carte de la patience pour ses deux prospects, la même que pour le noyau dur de l’effectif, composé de Nikola Vucevic, Evan Fournier et Aaron Gordon. Un trio plombé par les blessures et l’instabilité de la franchise, qui n’a pour l’instant pas réussi à approcher son potentiel.
Mais le nouveau président espère que son travail à Toronto peut trouver de l’écho à Orlando.
Et ce en les laissant grandir ensemble sans forcément leur mettre de joueurs expérimentés dans les pattes : « Je pense qu’on a un noyau dur solide, de ce que j’appellerais des jeunes vétérans », fait remarquer Jeff Weltmann. Ce sont des bons gars de vestiaires, des bons coéquipiers, et c’est ce dont tu as besoin pour avancer. »
« Évidemment, on est encore une jeune équipe et on essaie de faire grandir les joueurs de la bonne manière », répète-t-il. « À Toronto, on a commencé à remplacer des joueurs en fin de carrière par des jeunes. Je constate que tout le monde parle de leur « second unit », mais tous sont des jeunes qui ont grandi ensemble. Je ne me dis pas forcément qu’on a besoin de vétérans pour avoir des jeunes. Non, ne vous méprenez pas : avoir des leaders dans le vestiaire, c’est différent, mais en avoir juste pour en avoir, on ne veut pas de ça. Ça veut dire qu’on fait attention à mettre les bonnes personnes en place autour de nos joueurs, y compris dans le vestiaire, sans distinction d’âge. »