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L’ultime Summer League de Boston, théâtre de la frénésie autour de LeBron James

L’été 2003 bat son plein : l’université de Massachusetts-Boston accueille la Reebok Pro Summer League entre le 14 et 20 juillet. À l’époque, la ligue d’été diffère quelque peu de celles que l’on voit aujourd’hui ; des vétérans confirmés n’hésitent pas à affronter les rookies et les joueurs arrivés tout récemment dans la ligue (désormais, ce sont avant tout ces derniers qui s’illustrent lors de la saison estivale).

La Draft 2003 en action, Myspace n’existe pas

Cette année-là coïncide avec la mythique draft 2003, celle de LeBron James, Dwyane Wade, Carmelo Anthony, Chris Bosh, Kirk Hinrich, David West, Steve Blake, Luke Ridnour, Mo Williams, T.J. Ford, Kyle Korver, Luke Walton, Marcus Banks, Jason Kapono, Matt Bonner ou encore nos Français, Boris Diaw, Mickaël Piétrus et Paccelis Morlende.

Les réseaux sociaux n’existent pas, même Myspace n’a été fondé qu’un mois plus tard. Le bouche à oreilles joue cette fonction. Certes, LeBron James est le n°1 de la draft, déjà connu pour avoir fait les couvertures de Sports Illustrated et ses exploits de lycéen mais au bout du compte, peu l’ont déjà vu jouer. Le phénomène médiatique qu’il représentait à l’époque était avant tout fait d’histoires racontées par des érudits, ceux qui avaient déjà fait le déplacement à Akron dans son lycée de Saint Vincent-Saint Mary.

Un mythe que beaucoup prennent pour de l’esbroufe à l’heure où tous les dirigeants NBA se pâment devant des lycéens avec une réussite très aléatoire. Pour un Kevin Garnett ou un Kobe Bryant, combien de DeSagana Diop, Korleone Young ou de Leon Smith ont déçu ?

« Nous n’avions pas les réseaux sociaux à l’époque mais tous ces gosses étaient glorifiés à l’extrême », se souvient Donyell Marshall, arrivé en NBA en 1995 et fort d’une carrière de 15 saisons. « Ils n’allaient pas tous réussir. C’est comme un film à 100 millions de dollars de budget, ça peut être un succès ou un flop. On ne sait jamais avant de le voir. Quand j’étais à UConn, Felipe Lopez était l’un d’eux lorsqu’il est arrivé à St. John’s dans la Big East. Tout le monde parlait de lui. Il était en couverture de Sports Illustrated. Puis quand vous le jouez, vous avez à l’esprit qu’il n’a encore rien fait à ce niveau. »

Et, bien évidemment, beaucoup ont ces préjugés vis-à-vis de LeBron James, notamment chez les joueurs confirmés de NBA. La plupart ne l’ont pas vu à l’oeuvre, quand ils ont entendu parler de lui. Dans le contexte d’une saison passée entre l’avion, l’hôtel, les matchs et les sollicitations médiatiques, sans les moyens de communication actuels, beaucoup ne se sont pas intéressés au phénomène.

Paul Pierce : « J’y suis allé pour voir ce qu’était toute cette ‘hype »

La Summer League de Boston est l’occasion pour eux d’aller le voir de plus près.

« Oh oui, j’y suis allé », raconte Paul Pierce au Boston Globe, à l’origine de cette belle collecte de souvenirs. « Je voulais voir ce qu’était toute cette ‘hype’ et je voulais voir nos choix de draft. Quand j’ai joué mon premier All-Star Game à Philly (en 2002), beaucoup de gens disaient : ‘Ce gosse, LeBron, est tellement bon qu’il pourrait déjà jouer dans ce All-Star Game’. J’avais du mal à y croire. Mec, Antoine [Walker] me parlait constamment de lui, me disant qu’il pourrait être meilleur que nous tous. »

Le scepticisme n’a rien d’infondé mais en l’occurrence, l’assistance présente va vite comprendre que LeBron James n’est pas un jeune comme les autres.

« Avec LeBron, le fait est qu’à chaque fois qu’il est allé se confronter à une étape au-dessus, il a dépassé toutes les attentes », observe Brian Windhorst, le journaliste d’ESPN. « C’est pourquoi il est devenu si important. À chaque fois qu’on a pensé qu’il ne pourrait pas gérer une situation, non seulement il l’a fait mais il l’a fait brillamment. Il a été MVP du championnat d’état à 15 ans pour sa première année, puis au camp ABCD (d’Adidas) à 16 ans quand la plupart en avait 17, dont Lenny Cooke (star au lycée, finalement non drafté). Les gens pensaient que Lenny était le meilleur, et non seulement qu’il allait battre LeBron mais qu’il allait le détruire. C’est l’inverse qui s’est produit. »

Il fait un aller-retour entre Boston et Los Angeles pour les… ESPY Awards

Les Celtics jouent les Cavs en ouverture et alors que LeBron James s’illustre, Lenny Cooke ne joue même pas. Aux côtés de DaJuan Wagner, Carlos Boozer, Darius Miles ou encore DeSagana Diop, l’ailier plante 25 points, gobe 9 rebonds et délivre 5 passes devant les 2500 personnes de la salle. La victoire n’est pas au bout mais les esprits sont marqués.

Après un voyage à Los Angeles pour… assister aux ESPY Awards où il est nominé pour deux récompenses – « sans doute une première pour un joueur de Summer League », ironise Windhorst – LeBron James retrouve Boston et remporte sa première victoire dans cette ligue d’été face aux Hawks.

« Je me souviens de jouer contre lui, et ce n’est pas de l’admiration, mais je me souviens de penser : ‘Il a 18 ans et il est déjà si bon… Qu’est-ce ce sera quand il deviendra vraiment bon ? », raconte l’ancien meneur des Hawks et des Hornets, Dan Dickau.

Le futur quadruple MVP termine cependant cette ligue d’été avec plus de difficultés : 2/14 aux tirs pour son ultime match. À sa décharge, à seulement 18 ans, l’ailier joue déjà sa deuxième compétition de l’été et enchaîne les voyages, au point de dire à Brian Windhorst dans l’avion : « J’ai besoin de quelques jours de repos ».

Cette Summer League de Boston fut la dernière en date dans l’histoire de la NBA. L’été suivant, le parti démocrate américain s’installe dans la ville et la logistique devient trop compliquée pour organiser la ligue, faute de place dans les hôtels. C’est à ce moment qu’un agent décide de déployer la compétition à Las Vegas. Mais l’atmosphère de cette summer league et la présence de LeBron James ont rendu ce tournoi légendaire dans le circuit NBA.

Qu’ils le veuillent ou non, mêmes ses pairs sont sensibles à l’aura du triple champion NBA.

« C’est fou d’avoir fait partie de cette expérience et de ne pas se rendre compte sur le moment que c’est le début de l’histoire », conclut Mo Evans.

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