La fin de la saison régulière approche et chaque match commence donc pour une vingtaine d’équipes à valoir son pesant de cacahuètes. En avril ne te découvre pas d’un fil dit un proverbe fort bien mal appliqué par des défenses, qui à l’image de mardi soir ne peuvent que constater les dégâts provoqués par des joueurs de grande classe.
Premier exemple d’une soirée « show » bouillante, les 31 pts de Chauncey Billups dans le choc de leaders de conférence entre Detroit et Dallas. Dans son jardin du Palace d’Auburn Hill, le MVP des Finals 2004 plante 8 pts dans les trois dernières minutes et venge la plus sévère défaite de la saison subie par les Pistons à Dallas (119-82) le 19 novembre 2005. « Quand je suis agressif, l’équipe joue mieux. On savait qu’il fallait être dans le tempo dès le début du match car Dallas aime installer son rythme rapidement. C’est une belle victoire mais on ne sait pas encore à quel point elle est importante », commente le meneur all-star. Ce succès permet en tout cas à Detroit de posséder maintenant deux victoires et demi d’avance sur les Mavs dans la course au meilleur bilan de la saison régulière.
Ce revers des Texans dans le Michigan profite également aux Spurs, vainqueurs eux des Clippers et qui reprennent donc la tête de la division Midwest. Et de la conférence Ouest par la même occasion. Quand la tension des grands matches se fait sentir, il n’y a pas de secret, Gregg Popovich peut compter sur Tim Duncan. Le franchise player compile 20 pts, 13 rbds, 3 contres, 4 passes. Mais il réalise surtout une défense de plomb sur Elton Brand, bloqué à 3/11 et 11 pts seulement après la pause, quand le sort de la rencontre s’est joué. Outre le double MVP, les champions savent également pouvoir s’appuyer sur le vétéran Michael Finley, une fois encore impeccable dans un match important: 20 pts, 4/5 à trois points en 29 minutes. Pas de doute, l’approche des playoffs réveille le flaire des prédateurs de trophées !
Si Ray Allen, contrairement à Duncan, n’a encore glané aucun titre dans la grande ligue, il possède l’instinct du « clutch ». Le poignet du tueur. Memphis a pu le constater dans sa salle, battu sur un shoot à 0.3 seconde du buzzer par un shoot de la star des Sonics. L’exploit du héros de « He got game » annihile la grosse performance réalisée dans la camp adverse par l’autre franchise player de la soirée, Pau Gasol : 44 pts (17/28) et 9 rbds. « En début de saison, on aurait perdu ce genre de match. Depuis dix rencontres, on les gagne en montrant des choses intéressantes, c’est encourageant », se réjouit Ray Allen, qui met fin à la série de victoires des Grizzlies, qui restaient sur sept succès consécutifs. Avec sept joueurs en double-figure, Seattle est en effet dans la continuité des belles promesses affichées depuis deux semaines. On ne peut que se féliciter de la performance de Johan Petro, auteur de son meilleur match de la saison avec 15 pts (6/9), 5 rbds et 4 contres en 31 minutes.
On termine ce tour d’horizon des performances grand crû par, primo, le feu d’artifice offensif proposé par Phoenix et Milwaukee au Bradley Center. Les Bucks terminent la rencontre avec 132 pts inscrits, sept éléments à 14 pts et plus, 60% de réussite aux shoots et surtout 18 tirs primés réussis. Dont 6 pour Michael Redd, 5 pour Charlie Bell et 4 pour Toni Kukoc. Chez des Suns défaits pour la deuxième fois de suite après la raclée subie à New Jersey, Steve Nash frôle la perfection (9/10 aux shoots) après son zéro pointé face aux Nets. Phoenix compte également sept joueurs à plus de dix points. Seul élément de la rotation à ne pas passer le cap de la double unité au scoring, notre Boris Diaw national, peu en verve dans le Wisconsin (2/10). Secundo, et épilogue de notre loupe à performances, les 41 pts de Gerald Wallace face aux Hawks. L’ex-King score 18 pts dans le seul quatrième quart-temps, pour réaliser le meilleur match offensif de sa carrière. « Il a réalisé 17 layups, ce sont des chiffres à la Wilt Chamberlain », s’amuse le meneur Brevin Knight. Chez les Faucons, Joe Johnson score lui 35 pts. Un carton un peu plus habituel pour lui.