Tim Hardaway Jr. revient sur « la période sombre » de son passage en G-League

Signataire d’un contrat de 71 millions de dollars sur quatre ans l’été dernier, Tim Hardaway Jr. n’a cependant pas connu une campagne facile avec les Knicks, gêné un temps par son tibia gauche, en difficulté avec son tir en début d’année civile ou encore frustré par les décisions de la franchise en coulisses.

« La G-League a été une période sombre »

Pour autant, ce n’est rien en comparaison de ce que le joueur a traversé psychologiquement lors de son passage en G-League il y a deux ans. Alors à Atlanta, dans sa troisième saison professionnelle, l’arrière est envoyé en ligue mineure pour cinq matchs, un passage très mal vécu par l’intéressé.

« Je n’arrêtais pas de changer d’avis, je me demandais toujours si je voulais vraiment jouer. C’était une période sombre », explique Tim Hardaway Jr. à Newsday. « Cela a été un réveil brutal et une leçon d’humilité. J’ai le plus grand respect pour ces gars en G-League car ils se battent pour réussir et arriver là où je suis. S’ils sentent la peur dans vos yeux, ils vont tout faire pour s’en servir.

Tim Hardaway Jr. n’est lui pas issu d’un milieu défavorisé et son entrée dans la ligue fut un processus naturel : à l’instar de Stephen Curry, Klay Thompson ou Larry Nance Jr, il est le fils d’un ancien joueur NBA et All-Star, Tim Hardaway Sr. Une filiation qui lui a permis de côtoyer dès son plus jeune âge des joueurs comme Michael Jordan ou Scottie Pippen.

L’ombre de Tim Hardaway Sr. difficile à supporter

Néanmoins, à l’image d’Austin avec Doc Rivers, leurs rapports ont loin d’avoir toujours été tendres, l’ex-joueur du Heat poussant son fils sans relâche au cours de sa jeunesse.

« [Tim Hardaway Sr.] a grandi dans un environnement vraiment difficile et il ne pouvait pas re-créer cela pour son fils », explique David Fizdale, nouveau coach des Knicks et membre du Heat lors de la fin de carrière de Tim Hardaway au sein du club floridien. « Je pense que son père voulait qu’il ait ces caractéristiques construites dans cet environnement. Ça s’est souvent traduit par le fait que son père le bousculait en disant qu’il ne serait pas un fils de riche fragile, qu’il n’aurait pas de statut et qu’il devrait gagner sa croûte. »

Après plusieurs années compliquées entre les deux hommes, Tim Hardaway Sr. a cependant fait amende honorable et fut un élément clef dans la reconstruction de son fils, notamment pendant son passage en G-League, en devenant un soutien et non plus une critique permanente. Il reconnait d’ailleurs que si leurs parcours sont différents, cette étape fut bénéfique pour son fils, dos au mur et dans l’obligation de relever la tête pour faire son trou dans la ligue.

« C’était un bien pour un mal », confirme l’ancien meneur du Heat et des Warriors.

Maintenant que ces années noires sont derrière lui, l’arrière des Knicks est appelé à prendre du galon avec David Fizdale. À 26 ans, avec son statut de deuxième salaire de l’équipe, il se doit de concrétiser ses ambitions et celles de ses dirigeants.

« Nous attendons de lui qu’il soit un leader sur et en dehors du terrain », affirme Steve Mills, GM de la franchise. « Le feu de la compétition brûle en lui et nous espérons qu’il aidera les jeunes à se fédérer. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.