Et si le mal était profond?
Après une saison cauchemardesque l’an dernier avec 17 défaites, l’arrivée d’Harrison Barnes à North Carolina avait ramené l’enthousiasme à Chapel Hill. Les fans reparlaient même de Final Four. Mais avec deux défaites consécutives, dont la dernière en date contre Vanderbilt, 72-65, les Tar Heels viennent de prendre leur plus mauvais début de saison depuis 2001.
Forcément, l’inquiétude revient à North Carolina.
Avec trois freshmen et aucun senior, cette équipe manque cruellement d’un leader sur et en dehors du terrain. Roy Williams n’a encore pas trouvé la bonne combinaison de joueurs qui peuvent bien défendre, garder la balle et marquer dans les moments chauds.
« Ce que je recherche, c’est cinq gars qui joueront ensemble comme un seul homme » a-t-il déclaré après que son équipe ait perdu la balle à 22 reprises, et laissé Vanderbilt shooter à 63%.
Mené 39-29 à la mi-temps, UNC a ouvert la seconde période avec un 12-3 pour ramener son déficit à un point, mais à 51-51 avec 8 minutes à jouer, Vanderbilt va exploiter les turnovers des Tar Heels pour planter un 8-0 et larguer définitivement son adversaire.
Alors qu’est ce qui ne va pas à North Carolina?
Le poste de meneur
Déjà un talon d’Achille la saison dernière, la mène est toujours un sujet épineux cette année. Larry Drew, le titulaire déjà pas très folichon l’an dernier semble continuer sur cette voie. Contre Vanderbilt il a shooté à 3/10 et perdu plus de fois la balle (5) que réalisé de passes décisives (4). Le freshman Kendall Marshall a quant à lui été fantomatique lors de ses 17 minutes de jeu contre Vandy, mais on peut espérer plus de lui que de Drew.
Une menace extérieure inconsistante
Alors que son équipe tournait seulement à 33% à 3-pts la saison dernière, Roy Williams s’est séparé de son meilleur shooteur, Will Graves.
On a vu les résultats : 4 sur 18 contre Minnesota, et 3 sur 11 face à Vanderbilt.
La seule source de satisfaction est le freshman Reggie Bullock qui en est pour l’instant à 53% de réussite.
Harrison Barnes
Est-il aussi bon qu’on veut bien le dire? Sans doute, mais il ne s’est encore pas totalement adapté au niveau universitaire. Après des cartons contre des équipes très faibles, il a été complétement muselé contre des défenseurs de plus haut niveau (Rodney Williams et Jeff Taylor) : un superbe 0/12 contre Minnesota et un insignifiant 4/12 et 11 points dimanche.
Il n’ose pas assez aller au panier, il préfère tirer à mi-distance à la place. Pas ce qu’on attend d’un leader, qu’il peut devenir par ailleurs.
Les difficultés du secteur intérieur
Tyler Zeller a fait une bonne performance (20 pts, 10 reb) contre Vanderbilt mais on attend de voir ce que ça donne contre des adversaires plus costauds.
Du côté de John Henson, malgré ses tentatives désespérées pour prendre du poids, il est encore très irrégulier, et on sa demande ce que l’on doit attendre de lui. Après de bons matchs contre Lipscomb et Hofstra (un peu comme toute l’équipe de UNC), il s’est fait manger face aux Commodores : 6 pertes de balle, 2/6 aux lancers pour maintenir son taux saisonnier de 26%…
Pas encore de quoi tirer la sonnette d’alarme chez Roy Williams, mais son équipe ne trouve pas d’automatismes et un leader très bientôt, elle risque de revivre une saison décevante, et Harrison Barnes ne sera pas suffisant pour sauver le navire…