Après Steve Kerr, c’est au tour de Pau Gasol de prendre la parole pour défendre Becky Hammon. Ou plutôt pour faire taire ceux qui mettraient en doute sa légitimité. La méthode de l’Espagnol : détruire un par un tous les arguments qu’il a pu entendre dans le débat autour d’elle, aussi bêtes soient-ils.
Le fait que San Antonio la fasse travailler juste pour la bonne image du club. Ou encore que la présence d’une femme pose problème dans le vestiaire. Et surtout que son talent serait insuffisant pour prendre les rênes d’une équipe.
« J’ai gagné deux titres, j’ai joué avec certains des plus grands joueurs de cette génération, et sous les ordres de deux des plus grands esprits de l’histoire du sport : Phil Jackson et Gregg Popovich. Et je vous le dis : Becky Hammon peut coacher » lance le pivot. « Je ne dis pas qu’elle peut ‘assez bien’ coacher. Je ne dis pas qu’elle peut ‘coacher décemment’. Je ne dis pas qu’elle peut ‘presque coacher’ au niveau NBA. Je dis que Becky Hammon peut coacher au niveau NBA. Point. »
Le message est passé, et il est très intéressant dans sa totalité. Pour Pau Gasol, ce débat reste positif dans une NBA toujours progressiste, mais qui ne le sera jamais trop.
« Soyons fiers. Mais ne soyons pas satisfaits. Organiser une manifestation ne veut pas dire que nous avons résolu le problème racial de ce pays. Une parade ne veut pas dire que nous faisons ce que nous pouvons pour le mouvement LGBTQ. Et un rendez-vous pour un poste de coach ne veut pas dire que nous avons résolu le problème de parité dans cette ligue. »
« Oui c’est un progrès, mais ce n’est pas la ligne d’arrivée » conclut l’Espagnol. « Attendons de voir, ça ne fait que commencer. »