En quelques jours, la dure et exigeante réalité des playoffs a frappé les deux joyaux de la saison que sont Ben Simmons et Donovan Mitchell. Les deux rookies ont chacun manqué un match dans les grandes largueurs.
Pour Mitchell, c’est 10 points à 4/16 au shoot, 2/7 à 3-pts, aucun lancer-franc et 3 ballons perdus en 31 minutes dans le Game 3 contre Houston. Une soirée sans.
« C’est comme si j’étais meilleur en ne me montrant pas…», explique le rookie du Jazz. « Je n’ai pas fait grand chose. Comme si je n’étais pas là. Cela ne peut pas arriver. Je ne me suis pas montré du tout pour mes coéquipiers. Je vais corriger ça. »
Pour qu’il connaisse une telle maladresse et un tel manque d’impact sur une partie, c’est aussi et surtout parce que la défense des Rockets s’est très bien préparée. Sept défenseurs différents ont contesté les 16 shoots qu’il a tentés. L’arrière n’a jamais réussi à s’adapter aux profils proposés, et son premier drive bâché par Trevor Ariza en est le parfait exemple. Sur un pick-and-roll, Mitchell déborde main gauche Ariza, puis Capela prend le relais, et c’est Ariza, revenu sur lui, qui l’écrabouille.
« On a beaucoup changé » confirme Mike D’Antoni. « Tous savent à quel point il est important pour cette équipe, et talentueux. On a essayé d’être sur les lignes de passe, de le garder loin du ballon, de le forcer à pénétrer. Clint Capela a été dominant en première mi-temps défensivement. Il a pris toute la place, donc il a tout rendu compliqué sans faire de faute. »
En commençant par le plus simple et le plus basique.
« Ils ont orienté Donovan vers sa main gauche et il doit s’ajuster. Je pense qu’il peut », estime Quin Snyder. « C’est une excellente équipe défensive. Ils l’ont été toute l’année. On n’a pas été capable de faire ce qu’on voulait. On pensait peut-être que ce serait plus facile. Ils ont élevé leur niveau de jeu. »
Pour éteindre Mitchell, il fallait bien ça.
« C’est un de nos meilleurs matches de l’année, clairement », analyse P.J Tucker. « On était concentré et c’était incroyable à voir. Chacun faisait ses rotations, parlait. En terme de communication, c’est probablement notre meilleure rencontre de la saison. On n’a pas manqué nos changements. »