Dans une conférence Est qui semble plus ouverte que jamais, les Sixers sont, pour l’heure, la seule équipe aux portes de la qualification pour le second tour. Après trois victoires face au Heat, ils ont l’occasion de terminer cette série la nuit prochaine, et ainsi s’inviter au stade des demi-finales de conférence, un niveau que la franchise n’a plus connu depuis 2012.
Un véritable accomplissement pour cette équipe qui, en début de saison, visait une simple qualification en playoffs. Pour Joel Embiid, cela prouve une chose : les Sixers sont peut-être l’équipe du futur, ils sont déjà aussi une équipe du présent.
« Je pense que c’est notre moment. Nous avons une équipe spéciale avec beaucoup de bons gars. Je ne pense pas que nous ayons besoin de quelqu’un d’autre. Nous devons juste travailler avec ce que nous avons. Nous avons une équipe spéciale et j’ai le sentiment que nous avons une bonne chance d’aller loin. »
Le pivot fait bien sûr ici référence à la prochaine free agency qui s’annonce. Philadelphie disposera d’un cap suffisamment conséquent pour s’offrir un ou deux gros free agents, dont potentiellement LeBron James par exemple.
« On sort du lycée et maintenant nous sommes à l’école supérieure »
Mais cette perspective reste lointaine pour ces Sixers, chez qui le mix entre les jeunes récemment draftés et les vétérans recrutés en cours de saison, fonctionne jusqu’ici à merveille.
« Je suis certainement juge et partie mais en regardant ces playoffs et notre équipe, je pense que nous avons une marge de progression aussi grande que n’importe qui », juge Brett Brown. « Je le vois comme une opportunité vraiment excitante. On sort du lycée et maintenant nous sommes à l’école supérieure, et nous avons une chance d’en apprendre beaucoup plus. Et nous en avons besoin. »
Cette série face au Heat, qui a pris une dimension physique supérieure avec le Game 4, est un bon moyen de poursuivre ce développement. Et d’apprendre, comme l’a fait Joel Embiid dans cette dernière rencontre. Maladroit aux tirs (2/11) et avec le ballon (8 pertes de balle, 26 au niveau collectif), le pivot masqué a compensé par une grosse activité défensive.
« Quand l’attaque ne fonctionne pas bien pour moi, je peux faire beaucoup de choses, être un monstre défensivement, poser des écrans en attaque, m’ouvrir vers le cercle et obtenir des rebonds offensifs, jouer avec de l’énergie si les tirs ne tombent pas. Je peux faire beaucoup de choses offensivement, mais je pense que l’essentiel, surtout quand ça ne va pas comme je le veux, c’est d’être un monstre en défense. »