Houston : sans cohésion, le talent n’est rien

Gagner avec le sourire n’est pas donné à tout le monde, et les problèmes de fin de saison régulière des Warriors ont rappelé combien les sourires pouvaient rapidement laisser place aux grimaces et aux tensions. A Houston, il règne jusqu’à présent un sentiment de plénitude. Les Rockets ont remporté 65 victoires, James Harden est en passe de devenir le meilleur joueur de la NBA, et les joueurs semblent prendre du plaisir à jouer ensemble dans les systèmes de Mike D’Antoni.

« Je suis heureux, plus heureux que je ne l’ai jamais été » affirme ainsi Harden au Houston Chronicle. « Je pense qu’on peut le voir sur le terrain. On veut vraiment que tout le monde réussisse, du premier au dernier. Derrière les caméras, et dans le vestiaire, il y a de vraies bonnes ondes. Tuck et Ryan peuvent traîner ensemble, Tarik et moi aussi. On adore passer du temps ensemble, et je pense que c’est ce qui fait vraiment la différence depuis que je suis arrivé à Houston. »

« Que ce soit bon ou mauvais, on essaie de communiquer, et tout ce qu’on fait est sincère »

Ryan Anderson et P.J. Tucker racontent aussi qu’ils n’ont jamais joué dans un groupe aussi proche les uns les autres. Avant la saison, les Rockets ont multiplié les repas et les sorties ensemble, et le courant est tout de suite passé entre les joueurs alors que l’effectif avait beaucoup évolué. Parmi les petits nouveaux, il y a bien sûr Chris Paul, qui « adore jouer ici » et qui envisage d’y rester. Pour l’ancien Clipper, la communication est la clé de tout.

« On en parle, et c’est juste une question de communication. Que ce soit bon ou mauvais, on essaie de communiquer, et tout ce qu’on fait est sincère. On a des discussions compliquées que ce soit en match ou pas… C’est juste une question de confiance, et on construit tout ça ensemble. C’est incroyable, et je pense que beaucoup de crédit en revient à l’équipe, au staff, à tout le monde qui encaisse les hauts et les bas. Je pense que beaucoup de gens ont oublié qu’on a perdu cinq matches de suite cette année. Pour nous, on en reste au slogan du coach : « Et alors ? C’est quoi la suite. »

Comme à Phoenix, Mike D’Antoni a créé un basket efficace et apprécié de ses joueurs, et il loue les qualités humaines de son effectif.

« C’est plaisant de voir comment le vestiaire gère les victoires. Ils s’amusent, mais ils ne prennent rien pour acquis. Ils essaient toujours d’apprendre et de s’améliorer. C’est toujours super à regarder. Ils vont dans la même direction. »

Et D’Antoni de rappeler que le talent ne suffit pas : « Bien sûr, il faut du talent, mais une fois que vous l’avez, on ne peut pas atteindre le summum sans une bonne cohésion. Je pense que c’est ce qu’on a. Tout le monde est responsabilisé et tout le monde se sent responsable, et dans le même temps, ils aiment être ensemble. »