Orlando se sort du piège tendu par les Bobcats

Dans ce remake du premier tour de playoffs de l’an dernier, Orlando a éprouvé des difficultés à se sortir des griffes des Bobcats.

Ayant eu la maîtrise du match pendant trois quart temps, le Magic s’est fait une frayeur dans le dernier quart mais a su préserver l’essentiel et engranger sa quatrième victoire de la saison.

Pour Charlotte, en revanche, le tableau vire au sombre avec un quatrième revers en cinq rencontres.

Première mi-temps

Privés de Jameer Nelson qui s’est blessé à la cheville gauche en retombant sur le pied de Devin Harris, Orlando débute avec un cinq inédit puisque Chris Duhon fait son apparition. Avec 4 points mais surtout 9 passes, l’ancien Knick n’a pas démérité ; mais le début de match est clairement celui de Dwight Howard.

Celui qu’on avait vu ultra-dominant dans la série de playoffs susmentionnée, retrouvait hier ses camarades de jeu Mohammed, Diaw, Thomas et Diop. Et dans le premier quart, Howard a été gavé de ballons dans un schéma à la limite du jeu stéréotypé que l’on reproche à Van Gundy. Mais avec 10 des 12 premiers points de son équipe, on ne peut que louer l’efficacité de l’option choisie. Le premier écart est fait sur un trois points de Quentin Richardson à la fin de la période (23-15).

Le second quart commence par une charmante boutade puisque JJ Redick se fait copieusement hué à chaque fois qu’il hérite de la gonfle. L’ancien Dukie n’a évidemment pas que des amis dans le fief des Tar Heels de North Carolina. Cela n’empêche pas son équipe de prendre quelques largesses au score, et notamment par des erreurs grossières des Cats. Larry Brown fulmine sur le banc ; trois balles perdues directement et le Magic s’envole tranquillement vers un +11 de bon aloi. Mais les remplaçants d’Orlando craquent à leur tour et Gerald Wallace, en bon capitaine de route, rameute les siens. Il totalise 12 points et 6 rebonds et justifie son statut de All Star face à Howard et ses 16 points et 5 rebonds. 31-27, tout est encore possible.

Deuxième mi-temps

Au retour de la pause, c’est Rashard Lewis (22 points et 6 rebonds) qui sonne la charge. Perpétuellement raillé pour son contrat bibendumesque, et ses performances en dents de scie, l’ancien prodige lycéen d’Alief Elsik à Houston sort de sa boîte et enquille quatre paniers de suite dont trois primés. Résultat des courses : 11 points en rafale et un écart de 14 unités. Mais Charlotte, fidèle à sa réputation ne lâche rien et revient petit à petit dans la rencontre à la faveur d’une série de 17-5 sur la fin du quart temps propulsés par Captain Jax, auteur de 16 points mais stoppés par un incroyable rainbow de la part de Pietrus puis un lay up de Duhon (tous deux coupables juste avant d’affreux air-ball à trois points). 73 – 62 avant le dernier acte.

Malgré leurs 15 balles perdues, les Bobcats parviennent donc à rester dans le match. Un match de traînard (selon l’expression consacrée de Jacques « Gainsbarre » Monclar) de l’équipe de MJ qui revenait souffler sur la nuque du Magic dans le money time. DJ Augustin, au terme d’un superbe drive, puis d’un shoot en périphérie (9 points et 8 passes) ramenait l’écart à -9 alors que Boris Diaw (6 points et 5 rebonds) marquait seul en contre attaque après une glissade de Carter qui se blessera pour l’occasion (10 points, 5 rebonds et 4 passes). Crash, aka G-Force, Gerald Wallace (25 points et 14 rebonds) inscrivait un trois points pour revenir à -3. puis Jax sur un lay up ; un petit point de différence.

La dernière possession est pour le Magic. Richardson hérite de la balle, contourne l’écran de Howard et d’un drive main gauche marque son 14ème point au-dessus de Diaw. 91-88. Boris aura l’occasion de remporter le match après les balbutiements de Jackson contre la défense pot de colle de Pietrus mais il ne touche que le bout du cercle. Charlotte échoue à quelques encablures de son Everest et continue de décevoir en ce début de saison.