Interview Amir Johnson : « Il faut aussi quelques vieux pour gagner »

Pilier du vestiaire des Sixers de Philadelphie, et malgré une saison moyenne, Amir Johnson est l’un des joueurs sur qui Brett Brown compte le plus dans le développement de son jeune groupe. Auteur d’une petite prestation dans le succès des siens jeudi soir au Madison Square Garden, il revient sur la belle saison des Sixers, mais aussi sur leur marge de progression à un mois des playoffs.

Les Sixers ont eu des difficultés à se défaire des Knicks…

On a galéré, c’est clair ! Ça aurait du être un match à notre portée, un match où l’on doit les « tuer » dès la première mi-temps et ne pas les laisser espérer. On s’est laissé aller, et le coach nous l’a dit et redit à la fin du match. Il ne faut pas reproduire ce genre de match fréquemment car on pourrait avoir de mauvaises surprises. On a fini le travail en se réveillant durant le money time par nos shooteurs qui ont fait le travail. On va apprendre de ce genre de match et on avance, on doit encore affiner quelques aspects avant le début des playoffs. On doit aussi essayer de lutter pour finir la saison régulière à la meilleure place possible.

Les Sixers manquent encore de régularité sur certains matches, que pensez-vous de ce constat ?

Je suis d’accord. On doit être plus régulier. Le match face aux Knicks en est une preuve supplémentaire et on doit corriger cela. On avait déjà eu un match identique à Brooklyn il y a quelques semaines, où l’on démarre bien puis on a des gros trous d’air qui peuvent devenir dangereux dans des rencontres décisives. On sait que l’on ne doit pas faire cela face aux grandes équipes, surtout en playoffs, car on sera puni rapidement face à des formations qui auront une meilleure expérience des matches des playoffs que nous.

Vous êtes le remplaçant de Joël Embiid. Comment voyez vous sa progression et son impact depuis le début de la saison ?

C’est une machine ! (rires) Joël est vraiment un joueur unique, un talent exceptionnel. C’est dur de le tenir en défense et mon corps en ressent les séquelles à chaque fois qu’il me « rentre dedans » (sourire). Il montre que c’est aussi un leader, un joueur sur lequel on peut compter. Sa sélection au All-Star Game me semblait logique, il fait partie des tous meilleurs de la ligue et il a encore une belle marge de progression. C’est également un coéquipier modèle, il met une bonne ambiance dans le vestiaire et fait rire tout le monde. Joël, c’est un phénomène !

Vous avez été recruté pour votre expérience. Comment vous sentez-vous dans ce rôle de vétéran ?

J’aime beaucoup ce rôle là et je le prends à cœur. J’adore être avec tous les jeunes talents de l’effectif et voir, aider ceux-ci à progresser semaine après semaine. J’ai beaucoup plus d’années dans la ligue que la moitié de l’effectif (rires) ! Mon expérience est utile au groupe, tout comme celle de gars comme J.J Redick, Marco Bellinelli, Ersan Ilyasova et Jerryd Bayless par exemple. C’est important si l’on veut aller loin en playoffs et construire pour l’avenir. Les jeunes talents, c’est important, mais il faut aussi quelques vieux pour gagner (sourire).

Qu’attendez-vous le plus pour les playoffs à venir ?

Faire un beau parcours et aussi voir la folie de nos fans lors de nos matches à domicile. J’ai hâte de voir le bruit et l’ambiance que nos supporters vont mettre au Wells Fargo Center. Ce qui c’est passé durant la saison de NFL des Eagles a soulevé un vent de folie à Philly et on peut aussi « surfer » sur cette vague positive de nos fans. À nous de tout donner et de faire de bons matches. On a les armes pour faire de belles choses !

Propos recueillis à New York

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.