Retard à l’allumage pour les Rockets

Toujours pas la moindre victoire pour des Rockets que l’on considérait pourtant comme un outsider de choix à l’Ouest. Les matchs se suivent et se ressemblent pour les joueurs de Rick Adelman.

Après quatre matches, le bilan est affreux : 0 victoire pour 4 défaites. Pourtant, les coéquipiers de Yao Ming étaient en tête à la mi-temps de chacune de ces rencontres.

Face aux Hornets, la nuit dernière, les Texans menaient encore à l’entame du dernier quart-temps malgré un Chris Paul en grande forme (25 points, 8 passes et 7 rebonds pour lui au final). Ils étaient même toujours en tête à 3 minutes et demi de la fin du match. Mais voilà, la défense va craquer, et ils se montreront incapables de stopper les joueurs de la Nouvelle-Orléans sur leurs 8 dernières possessions.

Résultat, dans sa salle, Houston s’incline 107-99 et le doute pointe le bout de son nez.

« J’espère juste que l’on gagnera un match avant Noël. C’est une blague mais nous devons rester positif. On a l’impression d’avoir gâché notre camp d’entrainement », déclarait Yao Ming après le match.

Le géant chinois dédramatise mais une sérieuse remise en question est attendue. Le manque de calme en défense et l’incapacité du groupe à exécuter son attaque en fin de match est un mal récurent jusqu’à maintenant.

« C’est quelque chose qui arrive », selon Luis Scola. « En vérité, nous jouons bien et tout d’un coup, nous avons ces trous d’air où nous laissons filer le match. On était à +9 aujourd’hui. Nous avons été en tête plusieurs fois face aux Lakers. Nous avons été en tête à deux reprises face à Denver. Mais l’équipe adverse revient à chaque fois à la fin et nous bat. C’est frustrant. »

Le mal est dans la tête

Il serait facile de trouver un bouc-émissaire à ces ratés consécutifs, mais c’est l’équipe entière qui est à créditer de ce départ au ralenti. La nuit dernière, Luis Scola n’a pas été en réussite mais avait été énorme jusque-là. La nuit d’avant c’était Aaron Brooks, mais il a été bon la nuit dernière. Brooks qui au passage, aurait surement aimé fêter la naissance de ses jumelles autrement qu’en se faisant renvoyer au vestiaire pour deux fautes techniques.

Lors des quatre premiers matchs, les Rockets ont toujours été en tête à la mi-temps. La nuit dernière, ils menaient 56 – 43 et présentaient une bonne défense qui est la marque de fabrique de cette équipe depuis l’année dernière. C’est la saison dernière que les Rockets se sont forgés une identité d’équipe dure au mal qui sait tirer le meilleur d’un collectif privé de méga-star. En principe, pas le genre d’équipe qui autorise son adversaire à inscrire 64 points en 2ème mi-temps et à shooter à 54,5% dans le dernier quart.

« Je pense que nos gars essaient de trop en faire », analyse le coach Rick Adelman. « Ils essaient de réaliser des choses qu’ils ne devraient pas tenter. Ils essaient trop de provoquer les choses. Vous devez avoir confiance en vos coéquipiers. Nous sommes trop impatients et au final cela nous joue des tours. C’était encore la même chose dans le quatrième quart-temps. Nous n’avons simplement pas réussi à les arrêter. »

Pas de « clutch player » dans « clutch city »

Le calendrier très compliqué en ce début de saison n’est pas non plus étranger à ces contre-performances, mais une victoire serait la bienvenue pour éviter que le doute ne s’installe. Aaron Brooks pense que la victoire doit venir d’un héros :

« Nous avons besoin de quelqu’un pour finir les matchs, quelqu’un qui puisse prendre ses responsabilités et marquer les tirs importants. Personne n’a pris les choses en main pour l’instant. »

Et si finalement cette équipe avait besoin d’un franchise player ? Paradoxal alors que l’équipe présente deux joueurs (Scola et Martin) dans le Top 11 des meilleurs marqueurs de la ligue.