Défaits par Indiana, Washington, Milwaukee et Miami depuis le début du mois de février, les Sixers avaient à coeur de se venger sur le Heat pour montrer qu’ils méritent leur place dans le Top 8 de la conférence Est. « On se bat pour une place en playoffs et ce match compte énormément » confiait Joel Embiid avant la rencontre. « C’est le genre de match qu’on doit gagner. » Raté.
Un résultat d’autant plus frustrant pour le Camerounais qu’il affrontait un de ses meilleurs ennemis, Hassan Whiteside, et qu’il s’est fait manger tout cru : le Sixer n’a pu faire mieux que 17 points à 5/18 aux tirs et 7 rebonds. « J’ai été mauvais, j’ai pris trop de jumpshots, j’en ai ratés beaucoup, j’essayais d’aider l’équipe à gagner mais ce n’était pas assez » décrypte-t-il frustré, ne retenant de ce match que son altercation avec son homologue dans le troisième quart-temps.
« Je n’ai rien senti »
« Je ne me souviens pas l’avoir touché » raconte Joel Embiid – cité par le Miami Herald – qui a en fait touché le bras de Whiteside, venu terminer sa course dans son propre visage. « Même pendant le replay je ne sais pas ce qu’ils vérifiaient, je ne crois pas l’avoir touché. Mais ils lui ont finalement donné une faute technique car c’est bel et bien lui qui a fait une sale action. Il m’a frappé très doucement donc je n’ai rien senti. Mais son intention était vraiment mauvaise. Il a essayé de frapper dans le dos, ce qui est un peu dégueulasse parce que j’ai eu des problèmes. Je n’oublierai pas ça. »
Les sourires affichés après leur altercation en début d’année n’étaient que de façade : les deux hommes ne semblent guère s’apprécier. Le grand gagnant de la soirée a lui refusé de s’exprimer sur cette rivalité mais il a montré sur le parquet qu’il était surmotivé par la présence de cet adversaire en face de lui, terminant avec 26 points à 9/12, 8 rebonds et 2 contres. « C’était probablement son meilleur match de la saison si vous me demandez » lance sans détour Goran Dragic. « Quand il joue avec ce genre d’énergie, c’est vraiment compliqué de l’arrêter ».
« Il a pris des initiatives et a été autoritaire des deux côtés du terrain » complète son entraîneur, Erik Spoelstra. « J’ai l’impression qu’il a fait plus de contres que ça. Son assurance était palpable. »