S’il le gagne, Kobe Bryant va sans doute dormir avec son Oscar

Dimanche, c’est la grande soirée des Oscars et Kobe Bryant pourrait être récompensé pour son film d’animation « Dear basketball », son poème d’adieu au basket.

C’est déjà une consécration pour l’ancienne star des parquets, désormais jeune réalisateur, d’être nommé, et ce serait évidemment une de ses plus belles réussites que de ravir cette récompense. Justement, sa statuette rejoindra-t-elle ses nombreux trophées amassés avec les Lakers ?

« Je vais sans doute dormir avec », sourit-il. « Quand j’étais enfant, j’ai dormi une semaine avec le premier ballon de basket NBA que mes parents m’avaient acheté. Donc ce sera ma femme, Bianka (sa dernière fille), moi et l’Oscar. »

L’autre actualité de l’auteur Kobe Bryant, c’est la série « Detail », écrite, produite et présentée par le « Black Mamba », et prochainement diffusée sur ESPN.

« L’origine du concept, c’est de savoir comment je peux aider la nouvelle génération de grands basketteurs ? Quelles informations puis-je transmettre, de ce que j’ai appris, aux plus brillants esprits du basket ? Le truc qui m’est venu, outre le fait d’être sur le terrain avec eux, c’est de montrer comment étudier ce sport. »

« Quand je répondais que je voulais raconter des histoires, on me disait : ‘Oh, c’est mignon' »

Comme il l’a parfaitement fait dans le monde du basket, Kobe Bryant s’impose petit à petit dans un nouvel univers. Un pari qui n’était pas gagné d’avance.

« On m’a toujours dit que ce que l’on attendait d’un joueur de basket, c’était de jouer. C’est tout ce que tu dois faire. Ne pas s’occuper des finances ou de business. Quand on me demandait ce que je voulais faire une fois à la retraite et que je répondais que je voulais écrire, raconter des histoires, on me disait : ‘Oh, c’est mignon’. J’ai beaucoup entendu cela. Donc être nommé aux Oscars, c’est une sorte de validation. Les gens me regardent et disent : ‘Ok, il peut faire autre chose que dribbler et shooter.’ »

Surtout là où la diversité peine à s’imposer.

« Je regarde cette industrie, celle de l’animation, de l’écriture, des romanciers, et j’y vois un sérieux manque en terme de diversité. Je veux m’assurer qu’on donne aux enfants la chance de s’exprimer même s’il ne souhaitent pas devenir écrivains. »